Le port du masque est obligatoire dans le pays depuis jeudi, les personnes surprises sans cet équipement de protection s’exposant à des sanctions.
Le port du masque est obligatoire depuis ce jeudi 7 mai 2020 au Tchad, rapportent les médias locaux. Toute personne surprise hors de son domicile sans masque sera sanctionnée, préviennent les autorités. Le gouvernement tchadien avait annoncé le port généralisé du masque dans un premier temps le 13 avril dernier, avant de se rétracter face aux critiques sur la non disponibilité de cet équipement de protection.
Depuis, la manufacture de l’armée a été mobilisée pour la production des masques réutilisables, vendus au public à un prix subventionné par l’Etat. «Ces masques sont vendus à 200 francs CFA l’unité. Aucune marge ne doit être ajoutée», a déclaré le secrétaire général de la présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet, dans un communiqué publié le 3 mai dernier.
Cette décision intervient au moment où des voix s’élèvent au Tchad pour critiquer la gestion de l’épidémie de coronavirus (COVID-19). L’Ordre national des médecins du Tchad est notamment monté au créneau pour dénoncer l’absence d’équipement de protection pour les soignants, pourtant en première ligne dans la lutte contre la COVID-19.
«Tout le personnel de santé doit être préservé. (..) Ils doivent être équipés de protection puisque ce sont eux qui reçoivent les charges virales. On doit faire en sorte que les agents de santé soient en sécurité pour pouvoir apporter des soins de qualité», avait déclaré l’Ordre.
Interpellé sur cette question à l’Assemblée nationale, le ministre tchadien de la Santé, Mahamoud Youssouf Kahyal, a affirmé que le gouvernement prendrait des dispositions afin de rendre disponibles les équipements nécessaires pour protéger les professionnels de la santé. Le Tchad compte officiellement 253 cas confirmés de COVID-19, dont 50 guérisons et 27 décès.
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