Les principales plates-formes de l’opposition étaient réunies autour d’Henri Konan Bédié à Abidjan en Côte d’Ivoire pour appeler à faire barrage à la candidature du président sortant, Alassane Ouattara.
L’opposition pose des exigences et appelle à la mobilisation dans la ruealors que les manifestations sont interdites par décret. Beaucoup s’attendaient à un appel au boycott. Il n’a pas eu lieu. C’est un appel à la désobéissance civile qu’a lancé Henri Konan Bédié aux partis, plates-formes et organisations de la société civile, regroupés au sein de cette coalition de l’opposition.
Face à une salle survoltée, le candidat à la présidentielle Henri Konan Bédié s’est exprimé en des mots très forts. « Face à la forfaiture, un seul mot d’ordre, irréversible : la désobéissance civile », a lancé le doyen de l’opposition.
Les organisations et partis politiques de l’opposition exigent : le retrait de la candidature de M. Alassane Dramane Ouattara pour se conformer ainsi à la Constitution qui lui interdit un troisième mandat ; la dissolution du Conseil constitutionnel en vue de la mise en place d’une juridiction véritablement impartiale ; la dissolution de l’actuelle Commission électorale indépendante
Cette mobilisation se concentre contre un troisième mandat d’Alassane Ouattara, mais pour obtenir satisfaction sur une série d’exigences posées comme la dissolution du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale, l’audit de la liste électorale, la libération des prisonniers politiques ou le retour des exilés.
Depuis l’annonce de sa candidature par Alassane Ouattara le 6 août, des manifestations sporadiques ont eu lieu un peu partout dans le pays. Elles étaient souvent émaillées de violences, qui ont fait au moins 15 de morts. Mais les mots d’ordre des états-majors politiques étaient rares. Cette fois, la consigne est lancée par les principales formations d’opposition.
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