Le président Cyril Ramaphosa a appelé lundi au calme, alors que des incidents ont éclaté dans le pays après le meurtre d’un jeune fermier blanc.
L’assassinat d’un jeune fermier blanc de 22 ans a ravivé les tensions raciales en Afrique du Sud et provoqué une série d’incidents dans le pays la semaine dernière. Le corps de Brendin Horn, 22 ans, a été retrouvé ligoté à un poteau dans sa ferme à Senekal, dans la province du Free State, à 200 kilomètres de Johannesburg rapporte RFI. Deux suspects noirs, soupçonnés d’avoir tué le fermier et d’avoir volé son bétail, ont été arrêtés par la police.
En réaction à ce meurtre, des fermiers blancs ont tenté de prendre d’assaut le poste de police où se trouvaient les suspects, brûlant au passage un véhicule des forces de l’ordre. L’un des manifestants a été arrêté et accusé vendredi de terrorisme. Ce lundi 12 octobre, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé au calme. «Ce qui s’est passé à Senekal montre à quel point le brasier de la haine raciale peut facilement être allumé» a déclaré le chef de l’Etat dans un communiqué.
«Nous devons résister à toute tentative d’utiliser les crimes dans les fermes pour mobiliser des communautés selon des lignes raciales. Cela ne devrait faire aucune différence que la victime d’un crime violent soit noire ou blanche», a-t-il ajouté.
Selon AfriForum, un groupe de pression qui défend les intérêts de la minorité blanche (9% de la population), 292 attaques de ce type ont été recensées cette année, dont 38 meurtres. Les autorités sud-africaines affirment quant à elles que la majorité des victimes de crimes violents dans le pays sont noires et pauvres.
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