Ils auraient violé des femmes lors de braquages à main armée commis aux domiciles des victimes dans la métropole économique du pays.
Sept femmes, dont deux étudiantes, ont confié à l’AFP avoir subi des violences sexuelles lors de braquages à main armée commis à leurs domiciles par des hommes portant des uniformes de police à Lubumbashi, la capitale économique de la République démocratique du Congo (RDC).
«Ils m’ont demandé de donner l’enfant à mon mari, j’ai donné l’enfant à mon mari, pensant qu’ils allaient maintenant partir. Soudain, ils m’ont dit d’enlever mes vêtements. J’ai enlevé mes vêtements, car j’avais peur. Pendant que j’enlevais mes vêtements, l’un des policiers a donné son arme à l’autre, il a commencé à avoir des rapports sexuels», a confié l’une des victimes.
Depuis plus de trois ans, la province du Haut-Katanga, dont Lubumbashi est le chef-lieu, connaît une montée sans précédent de la criminalité urbaine suivie de cas de vols, de viols et de meurtres, indique la société civile dans un rapport publié en juillet. La situation s’est davantage dégradée depuis l’instauration du couvre-feu décrété le 18 décembre pour endiguer la propagation du coronavirus (Covid-19).
«Nous avons effectivement constaté que c’est pendant cette période de couvre-feu qu’il y a des actes de délinquance, d’appropriation et de violence que nous vivons dans la ville», a déclaré à Africanews le chef de la police, Louis Segond Karawa.
Si ce dernier ne nie pas la présence de «brebis galeuses» dans les rangs de la police, il affirme qu’à «chaque fois que nous constatons des cas directement liés à nos forces de sécurité, nous n’hésitons pas à les interpeller, à donner des sanctions plus sévères». Le chef de police reconnaît «quelques cas isolés de viols» qu’il met sur le compte du «chantage» des braqueurs.
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