Sur instruction du président Paul Biya, la sécurité a été renforcée pour empêcher la sécession du Nord-ouest et du Sud-ouest le 1er octobre 2017.
Bamenda et Buea, respectivement chefs lieux des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que d’autres villes de cette partie du pays, bastion de la contestation anglophone sont sous haute surveillance policière. Policiers, gendarmes et militaires sont actions depuis le 29 septembre.
Un important dispositif sécuritaire a été installé. Les forces de défense et de sécurité en surnombre et lourdement armés sont déployés sur les principales artères de ces villes. Il était question d’étouffer la déclaration d’indépendance des régions anglophones qui a eu lieu le 1er octobre.
Il y a quelques jours, les leaders de la crise anglophones partisans du sécessionnisme avaient annoncé sur les réseaux sociaux qu’ils allaient déclarer l’indépendance les régions anglophones. Ces régions deviendraient donc un État, une République appelée Ambazonie. Ainsi, un couvre feu a été instauré par les gouverneurs des régions du nord-ouest et du sud-ouest depuis vendredi. Il s’étend jusqu’aujourd’huin 2 octobre.
Part ailleurs, les regroupements de plus de quatre personnes sont interdits, les bars et débits de boisson fermés, les taxis interdits à la circulation. Les postes-frontières avec le Nigeria voisin ont aussi été fermés. Les populations ne peuvent pas, en plus, se déplacer d’un département à un autre pendant ces jours.
Conséquence, les grandes villes des régions anglophones ressemblent à des villes fantômes. La plupart des personnes ont quitté ces régions pour la partie francophone du pays, car redoutant de graves affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans de la sécession.
Malgré l’arrêt des poursuites et la libération des leaders de la crise anglophone il y a un mois, la tension dans les régions anglophones est restée vive. Rappelons qu’il y a quelques jours, la ville de Bamenda a subit des attentats. Dans les autres régions, de nombreuses forces vives, élites, dignitaires religieux et traditionnels appellent à l’unité du Cameroun.
Même les Nations Unies en appellent. Le secrétaire Général a condamné les actes terroristes des sécessionnistes. Mais, il a tout de même appelé le président Biya à plus de dialogue et d’apaisement afin de ramener la paix et la sérénité dans ces régions.