La mission de surveillance multilatérale de la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale a présenté son rapport le 30 juillet à Yaoundé.
La Cemac a effectué durant deux semaines une mission de surveillance multilatérale au Cameroun. Il était question d’évaluer la mise en œuvre des reformes économiques prescrites par l’institution communautaire.
Au terme cette mission, la Cemac a salué les efforts du Cameroun dans la mise en œuvre de ces reformes. Elle s’est dite satisfaite de l’amélioration des performances économiques du pays.
La mission a relevé un taux de croissante revenu à la haute. Celui-ci est 4,1% du PIB en 2017 contre 6,3% en 2016. Le solde budgétaire de référence s’est également amélioré de deux points.
Les dépenses budgétaires totales ont baissé (4,7%) en 2017. S’agissant des dépenses en biens et services elles sont fixées à 14%. Les transferts et subventions se situent à 30%, tandis que les investissements sur ressources internes (55%).
La mission de la Cemac a aussi apprécié les initiatives de réactivation du Comité interministériel de contrôle des avances de solde et des rappels et l’opération de comptage physique du personnel de l’Etat.
S’agissant de l’année 2018, la Cemac prévoit une croissance de 4%. Celle-ci se justifie par une reprise d’activités dans le secteur pétrolier, mais aussi sur l’augmentation de la production du gaz à 521%.
Cette production, selon elle, devrait influencer la baisse de la production pétrolière projectée à 6,1%. Toujours au cours de cet exercice, exécution budgétaire devrait se situer à 2,4% du PIB contre 4,1% du pays en 2017.
La mission de la Cemac note un faible taux de consommation du budget d’investissement public au cours des cinq premiers mois de 2018. Par ailleurs, elle fixe le taux de consommation du Bip à 44%.
Cependant, si la mission a apprécié de nombreux points, elle a néanmoins relevé quelques manquements. Il s’agit des décaissements des emprunts non concessionnels en 2017.
Ceux-ci ont atteint 625,4 milliards Fcfa contre 540 milliards initialement prévus. Par conséquent, la mission de la Cemac estime qu’elles ont dépassé le seuil exigé par le FMI.
De même, la mission note que le Cameroun n’a pas respecté les critères relatifs à l’inflation et à l’endettement. Elle note par ailleurs un retard dans la mise en service de certains grands projets structurants. Mais aussi la faible consommation des crédits alloués à la mise en œuvre du planut.