Cameroun : L’écrivaine Djaïli Amadou Amal aux côtés des enfants pour leurs droits

La lauréate du Prix Orange du livre en Afrique a animé ce mardi un atelier d’écriture avec des écoliers à Yaoundé, à l’occasion du 30^e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant.

L’écrivaine et militante féministe camerounaise Djaïli Amadou Amal a animé un atelier d’écriture avec des enfants ce mardi 1^er octobre 2019 à Yaoundé, la capitale. Quelque 30 enfants de l’école publique d’Ekoudou, âgés de 6 à 12 ans, ont pris part à cette activité initiée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Ce, à l’occasion des 30 ans de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) ratifiée par le Cameroun le 11 janvier 1993.

«Tous les enfants peuvent savoir lire et écrire, mais ils ne savent pas forcément dire ce qu’ils ressentent. L’objectif de cet atelier d’écriture sur les droits des enfants est de leur apprendre non seulement les techniques d’écriture, mais aussi à exprimer leurs émotions et à les mettre sur le papier», explique l’auteure de «Munyal, les larmes de la patience». Ce roman – le troisième – lui a valu de nombreuses récompenses, dont le premier Prix Orange du livre en Afrique remporté en mai dernier.

Née à Maroua, dans la région septentrionale de l’Extrême-Nord, Djaïli Amadou Amal milite pour la cause des enfants, notamment la jeune fille. L’écriture lui permet de dénoncer les pesanteurs socioculturelles de sa région, en particulier les discriminations faites aux femmes. Elle a d’ailleurs fait de la condition féminine, son cheval de bataille.

«Dans tout ce que je fais, j’essaie surtout de parler des discriminations faites aux femmes», affirme l’écrivaine, mariée de force à l’âge de 17 ans. En 2010, elle a créé son association «Femmes du Sahel» avec laquelle elle mène des actions sur le terrain en termes d’éducation et de sensibilisation de la jeune fille. Mais aussi auprès des parents pour qu’ils laissent leurs filles aller à l’école.  Un droit à l’éducation reconnu par la Constitution camerounaise et la CDE.

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