Lorsqu’il y a une calamité qui frappe les populations africaines, qu’il s’agisse des inondations, la sécheresse, la famine, les génocides, les réfugies, seul l’occident intervient par ses gouvernements et ses ONGs. Les Africains, Etats et individus, ne font rien alors que nous pouvons faire quelque chose. Les Africains restent assis, comme au cinéma.
Le bilan de l’Afrique est intégré, surtout des relations entre l’Afrique et l’occident : antiquité, période d’esclavage, période pré-coloniale, colonisation, indépendance. Si la responsabilité de l’occident était engagée dans le passé, le nôtre est aussi engagé dans notre situation actuelle.
Le constat est que toutes les projections portant des données réelles actuelles : démographie, production, technologies, finances, télécommunications, regroupements politiques ou économiques, croissance, échanges, aboutissent à la marginalisation inéluctable de l’Afrique. D’où la nécessité de savoir ce qu’il faut faire. Quelle stratégie l’Afrique doit-elle adopter pour trouver sa place dans ce monde de demain ?
Il nous faut une bonne gestion de nos ressources matérielles, humaines, intellectuelles, territoriales et beaucoup d’imagination. L’Afrique doit inventer son futur. Parler de l’unité africaine continentale est une utopie mais une bonne utopie.
Les dirigeants africains ont compris leur erreur ; le postulat selon lequel tous les Africains aspiraient à l’unité politique la plus large possible n’est pas fondé. Il est temps que les Africains s’organisent, pour convaincre et faire triompher leur option. Le temps n’est-il pas venu, car tous ceux qui choisissent une autre voie que l’unité échoueront, pour des raisons objectives qui tiennent de l’impossibilité de développement dans un espace restreint et économiquement non viable.
Obasanjo, un panafricanisme, avait proposé dans son livre publié avant son environnement une approche qui diviserait l’Afrique en six unités politiques. « Le Nigeria, de par son poids, ne peut pas s’intégrer dans un ensemble à vocation d’unité politique sauf à y venir sous la forme de plusieurs Etats, qui le composent, ce qui est imaginable ».
Les Africains devraient s’exprimer dans de courants politiques rassemblant ceux qui relèvent d’une même doctrine politique avec la même approche du panafricanisme et ayant le même projet de société. Car, la politique est la matrice qui enfante les institutions politiques. L’Afrique de demain ne pourra pas être gérer à la petite semaine.