« Il faut dire que les réfugiés rwandais qui sont au Congo Brazzaville sont des rescapés de plusieurs atrocités, à commencer de 1990 quand le FPR attaque le Rwanda ». C’est du moins ce qu’a déclaré Eric Ndayishimiye sur Rfi.
Selon le docteur Eric Ndayishimiye, ils ont quitté le pays après la prise du pouvoir par le FPR en 1994. Ils ont été massacrés dans les camps de l’est de la RDC. « Et j’estime que ce gouvernement qui les a massacrés, qui les a torturés, c’est le même gouvernement aujourd’hui qui n’a décrété aucune loi d’amnistie, qui n’a jamais confessé leurs atrocités, qui n’a jamais favorisé une réconciliation véritable et qui fait que certains citoyens du Rwanda sont des citoyens de seconde classe », indique Docteur Eric Ndayishimiye.
« Tout cela fait que justement il y ait une fois de plus ce sentiment d’inquiétude. Et lorsqu’on suit l’évolution des droits de l’homme au Rwanda, ça ne rassure pas », ajoute t-il.
Pour le docteur Eric Ndayishimiye, « Les réfugiés rwandais vivent des moments très difficiles. Ils sont dans la psychose la plus totale. Ils sont désemparés, ils ne savent pas quoi faire. Ils attendent ce qu’ont décidé les autorités congolaises. Ils sont justement des citoyens irréguliers ou encore des apatrides. Du coup, à tout moment, les forces de l’ordre peuvent les menacer ou encore les arrêter parce qu’ils n’auront aucun document en règle », dit-il.
Mais , poursuit-il, d’aucuns pensent qu’il faut peut-être prendre encore une fois de plus le chemin de l’exil parce qu’ils estiment qu’il n’est pas temps de rentrer au Rwanda. Ils ont fui plutôt les conséquences de cette guerre. « Au moment où je vous parle, tout le monde est paniqué. J’ai même causé avec d’autres qui se disent que la semaine prochaine en tout cas, ils préfèrent rester à la maison et attendre ce qui va leur arriver ».
D’après lui, dit-il, sur Rfi, moins de 10% des Rwandais qui vivent au Congo Brazzaville ont réussi à obtenir une régularisation de leur situation.
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