Il a beaucoup souffert, lorsqu’il a été atteint du virus Ebola. Il s’appelle Cheikh Ahmed Tidiane Camara, un jeune Guinéen. C’est avec tristesse qu’il raconte ce coup dur qu’il a vécu. Confidence.
Le virus s’est arrêté à Cheikh Ahmed. Il s’est installé à côté de sa famille pour vivre. Il est guéri après dix-sept jours isolé dans un centre de traitement.
« Après l’épidémie, la plupart des survivants ont subi le rejet et des menaces de la part de la population épargnée », raconte t-il avec peine.
Pour le guinéen, de nombreux propriétaires ont chassé les guéris de leur logement sans préavis. « Leurs patrons les ont licenciés. Leurs enfants ont été renvoyés à la maison par des directeurs d’école », rajoute t-il dans ses propos. « Avec les survivants que j’avais rencontrés au CTE, nous avons donc décidé de nous entraider et de trouver des solutions », poursuit-il.
Aujourd’hui, il vit dans le quartier de Firema qui se trouve dans la périphérie de Dubréka. Le guinéen vit avec sa sœur qui l’aide à s’occuper de ses enfants. Parce que son épouse est décédée en décembre 2014, elle a été emportée par le virus Ebola. D’ailleurs, les autorités Guinéennes avaient à l’époque annoncée sa mort.
« De nombreux guéris dépendent encore de l’aide internationale », explique pour sa part, Joseph. Il est un assistant psychosocial de l’ONG International Médical Corps qui travaille avec Cheikh Ahmed. Ils sont tous issus de différentes professions mais rejetés par leurs corporations. Ensemble, ils montent des projets en commun pour survivre.
