Emia : Le cœur de la formation militaire

Paul Biya à EmiaPaul Biya à Emia
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Le chef de l’Etat a présidé, le 21 avril à Yaoundé la cérémonie de sortie des 183 élèves officiers de l’Ecole militaire interarmées (Emia). Parmi les récipiendaires se trouvent cinq Gabonais et un Malien.

85 % des officiers reçoivent leur formation initiale au Cameroun. Cette réalité laisse penser que l’essentiel des officiers camerounais ont un fond culturel militaire en commun. La cérémonie de vendredi marque le triomphe de la promotion «Paix et Émergence» de la cuvée 2017 de l’Ecole militaire interarmées.

Elle sanctionne une formation à laquelle se sont pliés 183 élèves officiers -au nombre desquels 100 élèves du tronc A, 18 sous-officiers du tronc B et 65 diplômés du supérieur- depuis le 04 novembre 2013.

Ces élèves ont obtenu le vendredi 21 Avril 2017 les grades de sous-lieutenant, avec une possibilité d’être directement lieutenant pour ceux ayant intégré l’Emia avec des diplômes de l’enseignement supérieur.

L’article 3 du décret N° 2001/87 du 25 juillet 2001 souligne à son alinéa 1er que : l’admission dans les écoles militaires de formation d’officiers se fait sur concours commun. L’alinéa 3 de ce même article, précise que le nombre de places offertes pour chaque Ecole militaire de formation est fixé par arrêté du ministre chargé de la Défense.

La durée des études militaires à l’Ecole militaire Interarmées des élèves officiers est fonction de la filière suivie : ainsi, la formation dans les troncs A et C durent 36 mois contre 6 mois et 24 mois pour les autres filières.

La formation initiale a pour but de rendre les élèves officiers aptes à commander une section d’infanterie ou à tenir un emploi subalterne au sein d’une unité ou d’une structure technique de l’Armée de terre ou de la gendarmerie nationale ; faire acquérir aux élèves officiers les éléments de base nécessaires à l’exercice du métier et les connaissances indispensables de culture générale (article 3 décret N°2004/180 du 01 juillet 2004, portant réorganisation de l’école militaire interarmées).

Les officiers après leur formation initiale, doivent ensuite compléter celle d’officier par un stage d’application dans une école ou une formation spécialisée dans l’armée ou le service de leur choix. Ces spécialités portent de façon générale sur : la gendarmerie; l’infanterie; l’arme blindée et la cavalerie; le génie; l’artillerie sol-sol et sol-air; le train; les transmissions; le corps national des sapeurs-pompiers; la santé; le commissariat; la justice; le matériel; les essences.

Les officiers issus des troncs «B1» et «B2» restent dans la spécialité qui était la leur avant la nomination à un grade d’officiers. L’analyse du contenu des programmes de formation des jeunes officiers sortis de l’Emia démontre l’existence d’éléments structurants pour l’émergence d’une culture militaire commune de base.

Cette culture militaire, à côté d’autres facteurs concourt à l’édification d’une culture stratégique. La culture militaire qu’acquiert le jeune officier sorti de l’Emia accroît son sentiment patriotique et nationaliste, elle lui enseigne une politique de défense essentiellement pacifique et par conséquent adossé sur une stratégie défensive.

C’est en 1959 que furent créées les Forces armées camerounaises (Fac). Ceci à travers l`ordonnance N°59/57 du 11 novembre1959 qui portait création de l`armée camerounaise et organisation générale de la défense.

Cependant, les premiers officiers de celle-ci n’ont pas pu être formés sur place. L’école militaire interarmées (Emia) du Cameroun est née un peu plus tard. Si l’idée a été émise en 1959, c’est le 18 janvier 1961 qu’elle a été inaugurée. A l’époque, le pouvoir en place à Yaoundé a fait face à la contestation de l’Union des populations du Cameroun (Upc), notamment.

La France a accompagné la création de l’Emia et les officiers français en ont d’ailleurs été les premiers formateurs. C’est en 1986 que les officiers camerounais ont pris le relais. Les premiers officiers formés étaient uniquement des hommes. C’est plus de vingt ans après la création de l’école que les premières femmes vont y accéder.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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