Le parquet de Strasbourg a ouvert une enquête préliminaire pour non-assistance à personne en péril et en est confié l’exécution aux services de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) du Grand Est.
Pour le procureur de la République, Yolande Renzi, les faits nécessitent l’ouverture d’une enquête préliminaire car Naomi Musenga est décédée le 29 décembre 2017 après que son appel au Samu ait été ignoré par une opératrice du service de secours.
Dans le cadre du développement de l’enquête, il y a des éléments suffisamment concluants pour la suspendre, et c’est la décision qui a été prise par le directeur général des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Christophe Gautier qui a suspendue administrativement à titre conservatoire et pour négligence cette assistante de régulation médicale.
En attendant les conclusions de l’enquête administrative ouverte sur les conditions de prise en charge de Naomi Musenga, décédée à 22 ans, la ministre de la santé, Agnes Buzyn, s’est déclaré profondément indignée et a demandé une enquête de l’inspection générale des affaires sociales.
Il y a lieu de noter que c’est le 29 décembre dernier, prise de violentes douleurs que Naomi a appelé le Samu pour demander de l’aide. Mais face à la détresse de la jeune femme, l’opératrice téléphonique la redirige vers SOS Médecins sans l’aider. La jeune maman d’un enfant de 18 mois, va décéder quelques heures plus tard à l’hôpital.
L’enregistrement de la conversation téléphonique a été rendu public le 27 avril dernier à la demande de la famille de la victime.
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