«Lorsque l’autorité cesse d’honorer ses engagements, il n’y a plus d’Etat » a dit Idrissa Seck, un ancien premier ministre du Sénégal, futur adversaire de Macky Sall, à la présidentielle de 2019.
Pour l’ancien Premier ministre du Sénégal, le gouvernement est en train de faire croire au peuple que « vous êtes des pyromanes de l’année scolaire ». « Il faut faire l’effort de communication en ce sens. Le problème n’est plus le vôtre, mais celui de toute la société. C’est un secteur vital, un système stratégique extrêmement vital », dit-il aux enseignants.
Selon lui, le système éducatif est malade. Le premier ingrédient dans la production d’élèves excellents, c’est un enseignant motivé. « Il y a des pistes de solutions pour au moins honorer la dette qui vous est due et peut-être remettre à plat le reste des discussions pour un système éducatif performant. Si Macky Sall nous appelle, nous lui indiquerons les solutions. Elles existent», ajoute t-il.
«Nous avons un gros souci, parce qu’une année blanche, c’est une année de salaire, une année de Pib, c’est 8000 milliards de FCfa. Les élèves ne réalisent pas qu’ils sont en train de perdre une année de salaire. Tout ce qui peut être fait pour que l’année scolaire soit sauvée doit l’être. Il y a des pistes pour que cela soit le cas. Je m’y emploierai dès ce soir, je vais appeler les khalifes généraux ou aller les voir pour leur dire que ce serait une catastrophe que cette année scolaire soit perdue. Vous avez tout mon soutien dans le cadre de cette lutte pour le pays, mais en même temps, il faut trouver le moyen de sauver l’année », tient à préciser Idrissa Seck.
Et de poursuivre : « si nous perdons une année, au regard de notre compétitivité vis-à-vis du reste du monde, nous nous fragilisons et de façon irrattrapable, sauf si les autres perdent aussi dans leur chemin, une année ». Pour sauver l’année, Idrissa Seck et ses partisans sont déterminés à en parler avec les autorités actuelles, puisque ça ne sert à rien de les laisser échouer et compromettre l’avenir du pays et d’une année.
« S’ils sont dans les dispositions de nous écouter, nous leur indiquerons des pistes qui permettent de résoudre le problème. Ce sont des solutions à portée de main. L’année ne doit pas être perdue. Ce serait vraiment dommage et ce serait catastrophique», a-t-il soutenu.