Afrique : Beaucoup de pays peinent à réformer

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Certains pays de la sous-région ont toujours des difficultés pour faire évoluer leurs systèmes éducatifs. On peut prendre l’exemple du Burkina Faso.

Ceci au moment où 84,9% de la population âgée de 10 ans ne savaient ni lire, ni écrire dans une langue quelconque. En Guinée, seules 30% des filles restaient à l’école et 50% des enfants n’achevaient pas le cycle primaire et risquaient très fortement de devenir des adultes analphabètes.

Il s’y ajoute qu’à peine, plus de quatre enfants guinéens sur dix atteignaient le niveau du cycle moyen. Pourtant, ce pays avait connu en 2002 un taux de scolarisation brut qui avait plus que doublé. Le Burkina Faso est un pays dont le capital humain est la ressource essentielle et la force motrice du développement.

Et la valorisation de ce capital est tributaire de l’éducation et de la formation à travers un système éducatif parfaitement adapté aux réalités économiques et sociales du pays pour être à même d’en assurer le développement. Atteindre les objectifs d’une éducation tournée vers le développement  exige de repenser le système éducatif tout entier ; les intellectuels, les acteurs et les spécialistes du milieu de l’éducation du Burkina Faso n’ont pas cessé d’appeler à cette réflexion et à des choix éclairés aussi bien à travers leurs écrits qu’à travers plusieurs forums importants.

Les diagnostics dressés par ces différentes instances ont conduit à l’adoption d’une première loi d’orientation en 1996, puis d’une deuxième en 2007 et lanceront le processus de la présente réforme du système éducatif dont l’appropriation par les différents acteurs du système éducatif est seulement amorcée. Les différents dirigeants politiques qui se sont succédé depuis l’indépendance ont fait de la valorisation du capital humain un trait essentiel de leurs programmes de gouvernement avec plus ou moins d’engagements concrets et de succès.

Le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté adopté en 2000 comme tremplin politique et social du développement du Burkina Faso inscrit la valorisation du capital humain comme troisième axe stratégique de réduction de la pauvreté. Et la valorisation du capital humain est tributaire de l’éducation et de la formation à travers un système éducatif parfaitement adapté aux réalités économiques et sociales du pays pour être à même d’en assurer le développement.

Cette dernière décennie, la stratégie nationale s’intègre dans un contexte international marqué par une option radicale de démocratiser l’éducation dans tous les pays et à l’endroit de tous les peuples. La déclaration de Jomtien en 1990, la déclaration de Dakar en 2000, les objectifs du Millénaire pour le développement sont entre autres des repères fondamentaux sur lesquels le Burkina Faso s’appuie pour l’élaboration d’une stratégie nationale de promotion d’une éducation de développement. Ce contexte international est aussi favorable à une mobilisation importante de ressources financières et les effets de ces investissements ont sensiblement amélioré les indicateurs de base de l’éducation du Burkina Faso.

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Mapote Gaye
Mapote Gaye journaliste Sénégalais Consultant. Formateur en communication, Marketing et Management

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