Un petit déjeuner de presse a été organisé vendredi dernier sur la thématique « Religion et diplomatie ». C’était à la résidence de la France.
« Un jeune normal ne peut pas aller égorger. Ces jeunes ont une fragilité psychologique, psychiatrique ou ont vécu l’échec scolaire. Ces ressentiments peuvent –être source de violence », explique Jean-Christophe Peaucelle, Ambassadeur et conseiller pour les affaires religieuses en France.
Selon lui, tous ceux qui ont eu ces problèmes ne deviennent pas des terroristes. Il a soutenu que « dans les rangs des djihadistes, il y a des femmes recruteuses ». Avant d’ajouter que « le soufisme apporte une richesse spirituelle qui rappelle que la religion, c’est la foi en Dieu ».
Pour le conseiller des affaires religieuses, l’Islam ne prône pas la violence mais, il y a des musulmans qui sont violents. Il faut qu’on aide les penseurs de l’islam à penser modernité. « Si vous avez une croissance démographique sans développement humain, vous aurez une armée de personnes. En France, la plupart des filles parties faire le jihad ont été recrutées sur un motif humanitaire », a-t-il déclaré.
Au Sénégal, notre interlocuteur apprécie la tolérance des musulmans sénégalais à l’égard des chrétiens. « Il faut veiller sur cette convivialité inter religieux comme un trésor. Comme au Sénégal, la convivialité repose sur des modes de vie traditionnelles. On a l’habitude de voir des chrétiens venir souhaiter les vœux aux musulmans le jour de l’Aid », poursuit-il.
Né le 18 janvier 1959, Jean-Christophe Peaucelle est un diplomate français. Licencié en philosophie de l’Université Paris I, diplômé de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae) et de Sciences-Po Paris, Jean-Christophe Peaucelle sort en 1987 de l’École Nationale d’Administration.
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