Comme l’opposant Gabonais, le Kenyan Raïla Odinga est en passe d’être désavoué par ses paires de la Nasa. Ces derniers ont décidé le 10 décembre de reporter son investiture parallèle à une date ultérieure alors qu’elle devait se tenir aujourd’hui à Naïrobie.
Après la prestation de serment du président Uhuru Kenyata le 28 novembre pour son second mandat, son opposant, le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 8 octobre denier, Raïla Odinga, qui ne reconnait pas cette victoire, avait promis d’être également investi président du Kenya le 12 décembre, jour d’anniversaire de l’indépendance du pays. Seulement, son investiture parallèle qui devait se tenir devant l’Assemblée du peuple a été reportée par l’opposition à une date qui n’a pas encore été précisée.
Que s’est-il passé du côté de Nairobi? Africtelegraph.com apprend de source sûre qu’au sein de la coalition de l’opposition Nasa, l’initiative de Raïla Odinga était très contestée. Plusieurs opposants ne voulaient plus voir le sang couler dans les rues à cause des violences posts-électorales. Plusieurs personnes sont mortes cette année, rappelons-le, à cause des querelles politiques. L’économie du pays en a pris également un sérieux coup. L’ensemble des opposants voudraient donc tourner la page afin de donner une chance à un retour à la paix dans un pays déjà profondément divisé.
De même, une source a confié à votre journal que la majorité des ambassadeurs en poste au Kenya ainsi que des dignitaires religieux et traditionnels ont mis en garde Raïla Odinga du danger et risque qu’encourait une telle initiative.
Bien plus, Raïla Odinga a reçu un avertissement de la justice. Le procureur général Githu Muigai, indiquait déjà la semaine dernière qu’une telle investiture pourrait être considérée comme étant un crime de « haute trahison ». Un crime qui est passible au Kenya de la peine de mort.
Ainsi, Raïla Ondinga, 72 ans, qui joue son va-tout pourrait se retrouver sans soutien, même dans son propre camp un peu comme Jean Ping au Gabon. Même si la Nasa souligne que la tenue de l’investiture parallèle tient toujours, rien n’est précis et n’indique quand elle pourra se tenir. Il se pourrait que la Nasa ait décidé de lâcher peut à peut Odinga qui pourtant, avait dressé une stratégie de résistance farouche au président Uhuru Kenyata.
Un peu comme Jean Ping qui avait juré de poursuivre son combat et promis à Jeune Afrique de ne jamais baisser les bras. Mais ce dernier dès l’entame du dialogue initié par le président Bongo s’est vu lâcher par ses paires du fait de sa radicalisation. C’est ainsi qu’il a commencé à se faire ridiculiser à chaque occasion qu’il a bien voulu tenir l’image de marque et les œuvres d’Ali Bongo Ondimba, le président de la République, le seul choix légitime des Gabonais.