En Algérie, la démission du président Abdelaziz Bouteflika n’a pas tout résolu. Pendant que le Parlement s’apprête à désigner le président du Sénat pour assurer l’intérim, la rue oppose son veto.
C’est en principe ce mardi 9 avril 2019 que l’Algérie devra connaître son président par intérim. Le Parlement a prévu de se réunir à cet effet. Conformément à la Constitution, c’est le président du Conseil de la nation, l’équivalent du sénat, Abdelkader Bensalah qui devrait assumer cette charge. Le cas échéant, ce sera le président du Conseil constitutionnel.
Mais en Algérie, la rue, l’instigatrice des différents chamboulements qui ont frappé le pays en l’espace d’un mois, a opposé son veto. Elle tient à ce que tous ceux qui ont été proches de l’ancien président Bouteflika soient écartés de l’appareil d’Etat.
Quelle pourrait être la solution à cette impasse qui s’annonce ? Le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, a son idée. Selon lui, les Algériens ont besoin du retour de la légitimité du pouvoir. Il propose, selon El Watan, une présidence intérimaire «individuelle ou collégiale» pour trois ou six mois. Elle dirigera les affaires de l’Etat jusqu’à l’élection présidentielle.
En attendant, plus de 500 personnes, dont des proches d’Abdelaziz Bouteflika, sont interdites de sortir du territoire algérien.