« Des puissances étrangères avaient menacé d’arrêter toute coopération avec le Sénégal ». C’est ce qu’a révélé Souleymane Ndéné Ndiaye, un ancien premier Ministre du Sénégal, sous le magistère dAbdoulaye Wade. Elles ont poussé le Sénégal à retirer leur projet de Vice-présidence qui voulait installer Karim Wade, le fils à Abdoulaye Wade.
« Vous savez que le Président Wade est un homme courageux. Il est toujours serein. Il ne donne jamais l’impression d’être inquiet ou d’avoir peur. C’est sa nature. Un responsable, un chef de troupes, un chef de guerre ne doit pas donner l’impression d’avoir peur. Donc, le Président Wade, quelle que soit la situation, garde son calme. Un jour, on était dans l’avion présidentiel, on revenait d’Abuja et il y a eu un orage qui nous a surpris. On pensait que l’avion allait tomber. Tout le monde s’est mis à égrener un chapelet, à réciter des versets de Coran. Le Président Wade est resté zen. Il avait juste croisé et décroisé ses jambes. Mais on n’a pas senti sur son visage quelque peur que ce soit. Alors que Pape Samba Mboup, moi-même, l’ambassadeur Amadou Diop, le Général Bara et Madame Sow avions tous peur. Et au bout de 30 minutes, le pilote est venu expliquer au Président la situation et on a continué sur Dakar ». Ce sont les propos de Souleymane Ndéné Ndiaye qui a voulu montrer la bravoure d’Abdoulaye Wade ancien Président du Sénégal.
Menace des puissances étrangères contre le Sénégal
L’ancien premier ministre du Sénégal a soutenu qu’il est parti voir le Président Wade, parce que des pays avaient menacé de suspendre toute coopération avec le Sénégal. « Il y avait le Canada, l’Union Européenne, les États-Unis, la Hollande, l’Italie etc » dit-il. Le Président m’a dit : «Écoute Souleymane, laisses-moi dire au ministre, Garde des Sceaux qui devait défendre le projet à l’Assemblée Nationale, de n’y laisser que le ticket présidentiel » révèle Souleymane Ndéné Ndiaye. C’est-à-dire que le Président soit élu en même temps que le Vice-Président.» Malheureusement, fait-il rappeler, le mal était déjà fait. Parce que, dit-il, dans la tête des Sénégalais, le Président Wade voulait supprimer le deuxième tour pour se faire élire avec le quart des électeurs inscrits. « Ce qui n’était pas vrai. Mais comme le mal était fait » a soutenu Souleymane Ndéné Ndiaye.
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