Les journalistes africains continuent de vivre le calvaire en Afrique. Ils sont le plus souvent détenus. Reporters sans frontières (RSF) dénonce vigoureusement et crie au scandale.
« Le dossier traîne depuis plus d’un an parce qu’il est vide. Les journalistes continuent d’être détenus et les autres sont obligés de se présenter régulièrement à la police », indique la responsable de RSF en Afrique.
Cette répression dont sont victimes les journalistes a des conséquences économiques. C’est une situation que la représentante de RSF a vivement dénoncé. « Parce que les avocats, il faut les payer. Les journalistes ne peuvent pas faire leur travail parce que assignés à une ville, le média qui devient sulfureux », explique Mme Sriber.
Mme Sriber est aussi revenue sur les dispositifs législatifs concernant les médias formulés dans des termes vagues. « On parle souvent de fausses informations qu’elles soient légitimes ou pas, il arrive aux journalistes de se tromper comme tout le monde, mais c’est souvent passible d’amendes souvent exorbitantes », a-t-elle fait comprendre.
Elle poursuit ses explications en soutenant que « les lois formulées dans les dernières vagues sont une façon très subtile de museler les libertés de la presse en leur faisant payer un prix économique disproportionné ».
Pour Mme Sriber, «un média qui met la clé sous la porte faute de pouvoir payer ses amendes, c’est moins spectaculaire, plus discret qu’un journaliste en prison, mais c’est plus efficace en termes de contrôle de la liberté de la presse ».
« Il ne faut pas trop attendre des dirigeants. C’est un effort à faire par la communauté des journalistes en particulier», plaide notre interlocutrice.
