La saignée se poursuit pour le gouvernement d’union en Libye qui vient de perdre son 3ème port pétrolier. La nouvelle est tombée ce lundi
C’est ce lundi 11 septembre 2016 que les troupes du Général Khalifa Haftar sont entrées dans le port pétrolier de Zoueitina. Avec cette perte, le pouvoir en place à Tripoli voit s’amenuiser ses possibilités d’exporter son pétrole, principale richesse économique.
Alors que ses troupes se battent depuis quatre mois pour reprendre la ville de Syrte, tombée aux mains du groupe Etat islamique (EI), cette nouvelle défaite est un coup dur susceptible de plomber les efforts et le moral des tenants du pouvoir à Tripoli.
C’est une victoire de taille pour les hommes fidèles au général Khalifa Haftar, chef de l’armée soutenant le gouvernement rival non reconnu basé dans la ville d’al-Baïda. Ils contrôlent ainsi les trois ports du Croissant pétrolier, situé le long du littoral dans le nord-est.
Deux jours d’intenses combats ont été nécessaires avant que le port de Zoueitina ne tombe entre les mains des hommes du général Khalifa Haftar. Pour l’heure, les installations du port sont entièrement sécurisées, apprend-t-on.
La veille, les troupes rebelles avaient réussi à chasser des terminaux d’al-Sedra et de Ras Lanouf, les deux plus importants du pays, les Gardes des installations pétrolières (GIP), une milice à la solde du gouvernement d’union nationale.
Bien que le terminal de Brega reste encore sous l’emprise des GIP, des assauts sont actuellement en cours pour s’en emparer, indique le colonel Ahmad al-Mesmari, porte-parole des forces dirigées par le général Haftar.
Notons que la Lybie est déchirée depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Fayez el-Sarraj installé depuis fin mars éprouve toutes les peines à faire reconnaître son autorité sur l’ensemble du pays.
Cette bataille pour le contrôle du Croissant pétrolier est la première à opposer les forces de l’est à celles du Gouvernement d’union soutenu par l’ONU basé à Tripoli. Les troupes gouvernementales sont visiblement dépassées et se montrent incapables de stopper l’offensive des autorités rivales qui contrôlent l’Est.
