Elle a été pillée et incendiée par la milice Maï Maï dans la nuit du 24 au 25 décembre au Nord-Kivu.
Une des propriétés du président Joseph Kabila a été incendiée dans la nuit de lundi. C’est précisément celle de Musienene, à 17 km de Butembo au Nord-Kivu à l’Est de la RDC. A en croire des sources sur le terrain, c’est aux environs de trois heures qu’un groupe d’hommes lourdement armé lance l’assaut sur la résidence du chef de l’État.
Ces assaillants, en raison de leur nombre important, ne vont pas trouver une grande résistance puisqu’ils n’auront à faire qu’à deux policiers. Un sera d’ailleurs abattu et son corps brûlé. La résidence sera entièrement saccagée, pillée, puis incendiée. De nombreuses voitures seront également consumées par les flammes.
D’après les premiers éléments de l’enquête, plusieurs indices laissent croire qu’il s’agit d’une oeuvre du groupe armé Maï Maï. On apprend même que ce groupe sème la terreur dans cette région. Mais jusqu’ici, une propriété du président de la République n’avait jamais subi une telle attaque.
L’attaque a été condamnée par les autorités locales notamment le gouverneur du Nord-Kivu, qui l’a qualifiée d’acte barbare. Mais du côté de Kinshasa aucune réaction n’a été enregistrée.
Cette attaque, faut-il le rappeler, intervient dans un contexte marqué par de vives tensions sociopolitiques où le départ du président Kabila est de plus en plus exigé tant par l’opposition que par le peuple.
Même si au niveau local ou à l’international, tout le monde milite pour le départ de Kabila, cette attaque de sa résidence ressemble plus à un scenario monté de toute pièce. C’est du moins ce que pensent certains observateurs. Pour eux, comment expliquer que la résidence d’un chef de l’Etat qui a toute une division spéciale à sa disposition soit gardée par deux simples policiers ? Où était la garde républicaine ?
Autant des questions auxquelles les autorités de Kinshasa doivent répondre pour éclairer l’opinion. Affaire à suivre.