RDC : S’enrôler est une chose, voter en est une autre.

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Au regard du fichier électoral en cours d’élaboration, le nombre d’électeurs ne sera connu qu’en juillet prochain.

Ce qui revient à dire que le processus électoral souffrira encore un peu de l’absence de la loi portant répartition des sièges, une base essentielle pour arriver à déterminer le nombre de sièges au niveau des circonscriptions électorales.

Les experts de la question politique en RDC évoquent la disposition lacunaire de la loi électorale adoptée en janvier 2015. Celle-là même qui subordonnait le processus électoral au recensement de la population, n’a toujours pas été modifiée.

Il va s’en dire que tant que cette loi sera en l’état, la circonscription électorale, au lieu d’être le territoire, comme en 2006 et 2011, sera constituée en fonction de la densité de la population, en raison du quotient électoral. Des calculs qui ne peuvent être réalisés qu’à l’issue d’un recensement non encore organisé jusqu’à ce jour.

Dans l’entendement des légalistes, il était question, du moins, faute de moyens et de temps, de revoir cette disposition afin d’aérer les conditionnalités qui, en principe, risquent de compliquer l’équation des élections. Normalement, le Parlement aurait dû déjà se débarrasser d’une telle responsabilité, en toilettant cette loi électorale, dans la perspective de la tenue des élections à une bonne date.

En l’absence de la loi sur la répartition des sièges, puisque le fichier électoral ne sera prêt qu’en juillet 2017 et la loi électorale modifiée et actualisée, il faut, dit-on, suivre de près l’évolution des choses. Ça serait un leurre de penser que les élections se tiennent, comme cela a été prévu dans l’Accord du 31 décembre 2016, conclu sous les bons offices des Évêques, au Centre Inter-diocésain, à la Gombe. Il devient impossible d’y arriver.

Est-ce que l’évaluation attendue des concertations entre le gouvernement Tshibala, la CENI et le CNSA en voie de création, pourrait révéler autre chose ? Rien n’exclu. Peut-être, ce sera l’occasion d’accéder à la face B de tout ce qui se trame dans des officines.

Ainsi, s’enrôler est une chose. Mais, voter, c’en est une autre. Il serait mortel de continuer à papoter sur un processus électoral dont le conduit demeure, paradoxalement, bouché.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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