Le gouvernement tchadien est appelé à tenir ses promesses relatif au recrutement à la fonction publique pour l’année 2016, de plus de 5000 jeunes diplômés issus des écoles professionnelles et universités du pays, restés jusque là sans emplois.
Cinq mois passés, les jeunes diplômés tchadiens demandent des comptes à leur gouvernement qui avait promis faire d’eux des fonctionnaires d’Etat. A travers une coalition des lauréats issus des écoles professionnelles et université du Tchad, ils sont montés au créneau pour rappeler au gouvernement ses promesses.
C’est sous la direction de Bérodjingar, que les jeunes diplômés tchadiens sont revenus à la charge, afin de connaître la suite du dossier de recrutement de 5063 jeunes diplômés dont 2000 par la contractualisation et 3065 par le remplacement numérique, évoqué par le gouvernement quelques mois avant les élections présidentielles du 10 avril 2016.
Dans l’attente d’éclaircissements, les membres de la coalition ont soumis aux services du ministère de la sécurité, une demande d’autorisation pour une marche pacifique prévue pour le 16 mai prochain.
Après avoir totalisé vingt-cinq ans au pouvoir, Idriss Déby Itno, le président de la République du Tchad vient de briguer un cinquième mandat à la tête de ce vaste pays d’Afrique centrale, qu’il a obtenu sans forcer. Depuis son arrivée au pouvoir, le 4 décembre 1990, à la faveur d’un coup d’Etat soutenu par la France pour chasser Hissène Habré, Idriss Déby n’a jamais cédé le moindre pouce de terrain face aux tentatives de déstabilisation, indique-t-on.
Mais, après sa réélection, il devra relever plusieurs défis sur le plan sécuritaire que socioéconomique pour redonner espoir au peuple tchadien tant à N’Djamena, la capitale, que dans d’autres villes du pays.
Si pour la sécurité, il peut compter sur le soutien des Occidentaux, qui ont fait de lui un partenaire incontournable dans la guerre contre les islamistes, principalement de Boko Haram, dans une région troublée, percluse de conflits, Idriss Déby Itno devra lui-même trouver des solutions aux différents problèmes liés au mécontentement économique et social grandissant de la population du fait du coût élevé de la vie à travers le pays, de l’austérité budgétaire et de la corruption, le tout assaisonné par le chômage. Le chef de l’Etat et son gouvernement devront déjà trouver des mécanismes pour intégrer ces 5063 jeunes diplômés qui comptent manifester pour réclamer leur intégration à la Fonction publique comme promis par l’Etat.