La plainte des proches de deux Américains ayant péri dans une attaque en Jordanie, qui accusaient le réseau social Twitter de servir d’outil de propagande à l’organisation Etat islamique (EI) a été rejeté mercredi par un juge californien.
Pour le juge William Orrick, le réseau Twitter n’était pas auteur des contenus diffusés et que le géant des médias sociaux avait agi en conformité avec la loi. « Pour aussi horribles que soient ces décès, en vertu du DCA, Twitter ne peut pas être considéré comme un éditeur ou un porte-voix de la rhétorique haineuse de l’EI », a affirmé le juge Orrick dans son raisonnement sur le fait de sa décision.
Etant entendu que la plainte accusait notamment Twitter d’avoir fourni « un soutien matériel » au groupe djihadiste, le juge a laissé la possibilité aux plaignants de présenter une version amendée de leur requête.
Il faut en outre dire que les Communications Decency Act (DCA) protège en effet les plateformes en ligne, qui n’ont pas à être tenues responsables des messages postés par leurs utilisateurs.
Déposée devant un tribunal fédéral californien par les familles de deux entrepreneurs travaillant pour le gouvernement, cette plainte est tout simplement rejetée après une année d’action publique.
Les deux Américains avaient été tués en 2015 alors qu’ils travaillaient dans un centre d’entraînement de policiers tenus par les Etats-Unis à Amman, en Jordanie, selon les documents judiciaires. Un capitaine de police jordanien étudiant dans ce centre avait abattu les deux hommes et l’EI avait revendiqué plus tard cette attaque affirmant que le policier avait agi en « loup solitaire » pour appuyer la cause des djihadistes, a indiqué le juge.
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