« Le FMI n’est plus perçu comme un +gendarme+ ou une institution qui donne des +diktats+, mais comme un +partenaire+ grâce à un +changement de paradigmes+ dans ses relations avec les pays africains ». C’est une phrase qui émane du chef de l’Etat Sénégalais, Macky Sall, qui a tenu ces propos devant les 24 membres du conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI).
Sur la politique économique du Sénégal, le président Sénégalais Macky Sall, s’est longuement défendu. Il a aussi évoqué ses objectifs de croissance devant le Fonds monétaire international (FMI).
C’était en présence de la présidente Christine Lagarde. Cette dernière a salué les efforts du Sénégal, notamment dans l’évolution des relations avec ce pays.
Pour Macky Sall, le FMI, a-t-il, dit n’est plus perçu comme un gendarme ou une institution qui donne des diktats. « Il est comme un partenaire grâce à un changement de paradigmes dans ses relations avec les pays africains », dit-il.
Le président de la République du Sénégal a évoqué les bonnes perspectives de l’économie sénégalaise avec les découvertes de pétrole et du gaz, ce qui entrainera la mutation d’une économie de rente vers une économie de transformation des ressources.
A travers l’IPSE, « le FMI contribue à aider les économies des pays africains à prendre les chemins de la croissance et du développement », indique Macky Sall. Le chef de l’Etat Sénégalais, a fait rappeler que « l’ambition du Sénégal d’atteindre l’objectif d’émergence d’ici 2035 avec un taux de croissance de 7% dans un premier temps qui devra passer à deux chiffres par la suite ».
Dans son speech, Macky Sall a vivement apprécié, l’expertise du FMI avant d’annoncer l’entrée en vigueur, dans moins d’un an, d’une loi qui encadre l’exploitation et l’utilisation de ces ressources dans l’intérêt des générations futures.
« Nous allons engager la lutte contre les flux financiers illicites, le paiement de la fiscalité, estimant en substance que partout là où se créent les richesses, il faut payer les impôts », précise t-il.
Concernant la sécurité, au changement climatique, à l’émigration clandestine, Macky Sall a fait constater des défis qu’il faudra relever au plus vite.
En conséquence, le chef de l’Etat Sénégalais exhorte une politique de rééchelonnement de la dette, insisté sur la nécessité de réhabiliter le chemin de fer, l’élargissement du spectre de mobilisation des ressources. Il l’a dit devant le conseil d’administration du FMI.
« Il nous faut s’adapter aux nouvelles réalités du monde, soutenant que les défis actuels ne sont pas ceux de 1944, au moment de la création des Institutions de Breton Woods », a-t-il soutenu.
Pour sa part, la présidente Christine Lagarde invite le Sénégal à instaurer des réformes digitales pour lever certaines contraintes.
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