Mardi, les chefs d’État africains ont adopté la déclaration d’Addis Abéba sur vaccination encore appelée « Déclaration ministérielle sur l’accès universel à la vaccination ». Il s’agit d’un engagement historique et opportun visant à faire en sorte que chaque personne en Afrique, qui qu’elle soit et d’où qu’elle vienne, tire pleinement profit des avantages liés à la vaccination. Cette déclaration a été adoptée à l’occasion du 28ème Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Si l’Afrique a enregistré d’énormes progrès en matière d’accès à la vaccination au cours des 15 dernières années, ces avancées ont commencé à stagner et le continent africain reste aujourd’hui à la traîne en ce qui concerne la réalisation des cibles mondiales de vaccination. À titre d’exemple, un enfant sur cinq en Afrique n’a toujours pas accès aux vaccins salvateurs de base. Par conséquent, les maladies évitables par la vaccination continuent de causer de nombreux décès. La rougeole à elle seule cause chaque année près de 61 000 décès évitables en Afrique.
« Nous savons que l’accès de tous à la vaccination en Afrique est un objectif que nous pouvons atteindre », a déclaré la présidente sortante de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma. « La Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination est un engagement sans précédent ; avec le soutien politique au plus haut niveau des États, nous sommes plus que jamais près de faire en sorte que tous nos enfants bénéficient de chances égales pour une vie saine et productive », a-t-elle ajouté.
La Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination invite les États à investir davantage sur le plan politique et financier dans leurs programmes de vaccination.
Cette Déclaration contient 10 engagements, à savoir : l’augmentation des fonds destinés à la vaccination, le renforcement des chaînes d’approvisionnement et des systèmes de prestation, tout en faisant de l’accès aux vaccins un élément fondamental des efforts consentis en matière de santé et de développement.