Depuis hier après midi, de nombreux pays africains subissent de grosses perturbations de leur connexion internet: on cite parmi eux, le Bénin, le Togo, le Gabon, l’île de la Réunion, et l’Afrique du Sud. Tous ces pays ont un point commun: ils exploitent le câble sous marin de fibre optique appelé SAT3/SAFE.
Selon les premières informations recueillies, il s’agirait d’une coupure du câble au sud du Ghana. En encrant sur le câble, un navire l’a tout simplement sectionné. Cela a entraîné une interruption des services de communications qui transitaient par cette fibre optique: internet, téléphone, SMS etc. Certains pays africains, ne sont connectés qu’à un seul et unique câble sous marin. Lors de la rupture de ce dernier, c’est le pays entier qui subit un blackout.
Cela avait été le cas au Congo, il y a quelques semaines. Le blackout avait duré un mois. Heureusement, d’autres sont prévoyants. Et ont pu se connecter à deux réseaux différents.
« Cela évite de se retrouver dans une situation chaotique » explique un spécialiste du secteur. Les liaisons sous marines sont essentielles, mais les états africains doivent aussi s’interconnecter par des réseaux terrestres. Plus le maillage est dense, moins il y a de risques d’avoir des interruptions de services.
En outre, l’île de la Réunion a été, elle aussi, directement impactée. Située au milieu de l’océan indien, l’île n’a que très peu de moyens de communications.
Au Gabon, c’est l’opérateur historique qui est tombé dans les choux. Unique opérateur exploitant de SAT3, il ne s’est jamais préoccupé de créer un lien de restauration avec le câble ACE, pourtant disponible. Ce n’est pas la première fois que l’opérateur Gabon Télécom perd sa liaison de communication. L’année dernière, un sabotage avait entraîné une rupture de connexion de plusieurs jours.
En Afrique de l’ouest, il existe trois grands câbles sous marins. Pour les plus récents, tels que WACS, et ACE, leur capacité de communication est quasi illimitée.