Plus de 4 milliards de Fcfa. C’est le montant de la dette due aux pharmacies que le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga) réclame depuis plusieurs mois à la Caisse nationale d’assurance maladie et de sécurité sociale (CNAMGS).
Cette ardoise est cumulée depuis plusieurs mois. Elle concerne principalement les prestations offertes aux agents publics. Le syndicat regroupe 90% des officines du Gabon. Il fait observer que cette dette ne permet plus aux différentes structures d’honorer leurs charges courantes.
Une situation qui peut avoir une conséquence lourde telle que l’arrêt ou la suspension des prestations aux assurés de l’administration publique. Ou encore la pénurie de médicaments sur toute l’étendue du territoire national. En plus du risque d’une pénurie de médicaments dans le pays, les assurés pourraient bientôt pâtir de cette situation.
Tout en indiquant que les grossistes parviennent difficilement à commander les médicaments à l’étranger, faute de liquidité, le Sypharga souligne que si rien n’est fait d’ici au 30 juillet prochain, les assurés de la CNAMGS pourraient se voir refuser des prestations dans les pharmacies agréées.
En outre, les pharmaciens gabonais sont vivement préoccupés du retard dans le règlement de cette dette vis-à-vis des officines. Leur correspondance est restée sans réponse jusqu’à lors. Pareil pour celles adressées au Premier ministre et au ministre du Budget et des Comptes publics. Ni le gouvernement, ni les responsables de la Cnamgs ne semblent se soucier des risques encourus. Aussi bien par les assurés du Public que par les autres usagers des pharmacies.
Jusqu’au 30 juillet prochain, c’est le délai de règlement intégral de la dette de la CNAMGS. «Passé ce délai, indique un communiqué du Sypharga, l’ensemble des officines conventionnées suspendra le service aux assurés des fonds 2 et 3», qui représentent les agents publics et les Gabonais économiquement faibles (GEF).
