De nombreuses défections des militants du parti au pouvoir, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) sont observées depuis quelques temps au bénéfice du parti de Maurice Kamto, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Au Cameroun, la région de l’Extrême-Nord est la plus peuplée. Si peuplée qu’elle constitue un électorat sérieux pour une élection. Cette partie du Cameroun est donc un point stratégique et vitale pour la victoire à une élection surtout présidentielle.
Autrefois fief incontesté du parti au pouvoir, la région de l’Extrême-nord est en train de basculer aux mains de l’opposition, principalement le MRC. De nombreux militants, parmi lesquels les cadres du RDPC font défection pour rallier le parti du Pr Maurice Kamto. Tel est le cas des populations de la localité de Kirdi, qui ont massivement rallier les rangs du MRC.
Elles qui par le passé étaient favorables soit au RDPC, soit au MDR de Dakole Daissala. Ce dernier, ayant vieilli et ne reflétant plus de l’espoir, déçues par Paul Biya qui les marginaliseraient par rapport aux autres, elles ont décidé de se tourner vers Maurice Kamto.
La fronde contre Paul Biya serait partie de Tokombere, le village de Cavaye Yeguié Djibril, le président de l’Assemblée nationale. En colère, ce dernier a fait affecter ses opposants dans des coins reculés pour les couper de la base. Ce qui n’a pas empêché la croissance du MRC.
Parmi les « rebelles » figure un certain Mamadou Mota qui aurait décidé de démissionner de la fonction publique pour se consacrer au MRC. « Il est absent depuis plusieurs semaines » nous confie une source. En contexte de guerre contre Boko Haram et à la veille de l’élection présidentielle cette situation inquiète Etoudi.
Bien plus, le régime de Paul Biya craint l’établissement d’une alliance Ouest-Nord avec des ramifications dans le Centre et le Sud dont l’amitié Marafa Hamidou Yaya et Yves Michel Fotso présageait les signes. Désormais, au sein du RDPC il est question d’enrayer la percée du MRC.
Un membre du gouvernement cadre du parti au pouvoir qui a requis l’anonymat fait savoir que Maurice Kamto est de plus en plus dangereux, un candidat sérieux pour la présidentielle. Du coup les réunions se multiplient au sein de l’establishment pour évaluer la situation.