Le Chef du gouvernement, Philemon Yang vient de boucler son séjour dans les régions anglophones.
Le Premier ministre a entamé le 16 octobre dernier, à Bamenda dans la région du Nord-Ouest, une visite. Avec pour objectif de véhiculer le message de paix du chef de l’Etat.
Une fois de plus, le soldat Yang est mis en mission dans les régions anglophones pour apporter des solutions à la crise. Dépêché par Paul Biya qui se trouve hors du pays, le chef du gouvernement a entamé depuis lundi des consultations à Bamenda. Le chef-lieu de la région du Nord-Ouest est l’épicentre de la crise qui dure déjà plus d’un an aujourd’hui. En clair, Philemon Yang a pour mission de mener des consultations. Ce, dans le cadre d’un processus de dialogue avec les populations de cette partie du Cameroun.
Par ailleurs, il est porteur du message de paix du président Paul Biya. Ainsi, le Premier ministre, à son arrivée à Bamenda, a rencontré les responsables de nombreux syndicats. Parmi lesquels celui des transporteurs. Il a également rencontré des vendeurs, enseignants, des opérateurs économiques et banquiers. Etudiants, élèves, dignitaires religieux et traditionnels, bref, toutes forces vives étaient dans son agenda.
Le Président de la République a également recommandé au chef du gouvernement de communier avec les populations en véhiculant son message de paix et sa volonté d’un retour à la normale des choses. Il faut rappeler que cette autre descente du Premier ministre dans le Nord-Ouest, qui par ailleurs est sa région natale, est consécutive aux événements malheureux du 22 septembre au 1er octobre dernier.
Cependant, les leaders de la contestation par la voix d’Agbor Balla, ont déjà posé trois conditions préalables à un dialogue. D’abord, ils exigent la libération totale des personnes interpellées dans le cadre de cette manifestation. De même, ils veulent un rapport détaillé du nombre de morts enregistrés durant cette crise dans les deux régions. Et enfin, une table ronde à laquelle les Nations Unies seront conviées. Si ces conditions ne sont pas respectées, les leaders anglophones ne seront pas de la concertation.
Au regard de ces exigences, on redoute d’ailleurs un échec de la mission du Premier ministre du fait d’un refus du gouvernement de se plier à ces exigences.