Le député maire de Dakar, khalifa Sall, sera face au juge ce jeudi 14 décembre 2017 au tribunal de Dakar.
A la veille de ce procès, ses avocats sont partis mercredi dans la matinée pour rencontrer leur client. Ils n’ont pas pu le faire, car l’accès leur est formellement interdit. Compte tenu de tout cela, Me El Hadji Diouf et Cie crient au scandale.
Le procès de ce jeudi est très attendu dans la capitale sénégalaise. La bataille médiatique a débuté. Evidemment, khalifa Sall souhaitait voir ses avocats pour faire les derniers réglages, mais ces derniers n’ont même pas pu voir le député-maire de Dakar. En effet, l’accès à la Maison d’Arrêt de Rebeuss leur a été interdit.
Pour Me Cheikh Khoureychi Ba, la raison est la présence de Me El Hadji Diouf. Pendant ce temps, le conseil de Paris apporte son soutien total au maire de Dakar, khalifa Sall.
Patrick Klugman, adjoint au Maire en charge des Relations internationales et de la Francophonie, a réadi au nom de l’exécutif. Pour lui, le Conseil de Paris demande un procès juste. Mieux, il exige la protection des « maires en danger » à travers le monde. « Nous appelons les autorités nationales à respecter les principes reconnus de l’État de droit », dit-il.
De son côté, le maire socialiste Bamba Fall indique que « c’est une affaire purement politique. Les avocats sont entrain de faire leur travail, selon les règles de droit. A notre niveau, nous allons continuer à le soutenir. Mieux, nous allons renforcer la mobilisation pour le tirer de l’affaire. Mais devant un Etat décidé à éliminer un adversaire politique, un potentiel candidat en 2019, comme ils l’ont fait avec Karim Wade, ça ne sera pas facile ».
Selon lui, c’est difficile de se battre contre un Etat qui a derrière lui le pouvoir législatif, avec sa majorité mécanique à l’Assemblée nationale. « Mais nous ne baisserons pas la garde et nous allons mener le combat jusqu’au bout. La liquidation de Khalifa Sall n’a pas commencé avec son arrestation et son incarcération depuis huit mois », dit-il.
Aujourd’hui, « tous les lieutenants de Khalifa Sall, Barthélémy Dias, moi-même, son directeur cabinet, Birane Kane Ndiaye, et d’autres, nous sommes tous en liberté conditionnelle. Ce qui montre qu’ils ont bien préparé leur forfaiture. Mais la vérité jaillira un jour », a t-il martelé.