En Guinée, les enseignants se plaignent et ils exigent davantage une augmentation de salaire. Une demande que semble refuser le président Alpha Condé.
Pour Alpha Condé, les syndicats doivent être responsables. Ils doivent savoir qu’un pays ne peut pas avancer sans sacrifice ». Le président guinéen dit que « s’il n’y a pas de ressources on ne peut pas augmenter le salaire, on ne peut pas améliorer leur condition de vie ». Un soutenu par le gouvernement guinéen, qui juge cette requête des enseignants inopportune.
« Cramponne ». Une chose est certaine. Les syndicats comptent poursuivre la grève qu’ils ont entamée. Et le président de la République poursuit dans la pédagogie. « Ça ne sert à rien d’avoir deux millions de francs guinéens si vous pouvez acheter 10 sacs de riz, alors qu’avant avec la moitié de cette somme vous pouviez acheter la même quantité de riz. Donc ce n’est pas seulement le montant du salaire qui compte mais le pouvoir d’achat aussi », ajoute Alpha Condé.
Et de poursuivre : « Si nous nous félicitons que l’inflation soit passée de 20 à 8%, nous sommes encore loin de nos objectifs. Car pour intégrer en 2020 la zone ZEDMAO qui est la monnaie de la CEDEAO, il faudrait que notre inflation descende à peu près 2%. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire d’ici 2020 pour arriver à 2% sinon à 1.5% ».
Pour le chef de l’Etat guinéen, si les syndicats aiment leur pays, ils doivent avoir la volonté de relever les défis.