Il y a des problèmes pour lesquels nous devrions tous avoir honte. Imaginez que votre mère, votre sœur ou votre fille soit harcelée par quelqu’un à son lieu de travail ou à l’école, dans un espace public, dans les transports en commun ou simplement dans la rue. C’est malheureusement ce que vivent plusieurs femmes en Afrique.
Cela se produit très fréquemment sur notre continent avec des statistiques horrifiques de femmes qui perdent la vie après avoir été battues par leurs époux; des femmes sont grièvement blessées suite à une dispute avec leurs parents ou leurs proches; sans oublier les nombreuses femmes migrantes qui subissent toutes sortes d’humiliation, y compris le viol, la traite humaine et autres traitements indignes.
Le thème des Nations Unies pour la célébration de l’édition 2018 de la Journée internationale des femmes est : « L’heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes. » A travers ce thème une fois encore, nous sommes tous interpelés : fermer les yeux et demeurer sourd par rapport à ces violences contre les femmes n’est tout simplement plus acceptable.
Il y a une vague montante de colère de la part de toutes les couches de la société, exigeant la justice pour les femmes. Honte à nous! Nous devons relayer cette énorme voix venant des femmes qui nous demande d’arrêter partout la violence, le viol, le harcèlement et le traitement indigne de toutes les femmes. Chaque fois qu’un homme brutalise une femme, il ferait bien de se souvenir que la personne en face de lui pourrait être sa mère, sa sœur ou sa fille. En tant qu’auteur, il devrait être recueilli par un système qui soutient et encourage les victimes à signaler les cas de violence et d’abus. De pareils crimes doivent être punis avec des sanctions adéquates et des mesures appropriées doivent être prises pour traiter tout problème psychologique que les auteurs pourraient avoir.
A CGLU Afrique, on considère l’égalité du genre et le respect des femmes comme une exigence fondamentale. « Nous condamnons toutes les formes de violence contre les femmes. Nous défendons l’égalité genre et recommandons à tous nos membres de promouvoir un système éducatif où les garçons et les filles sont enseignés et traités comme des égaux », disent les membres de cette association.
« Notre Réseau de Femmes Elues Locales de l’Afrique (REFELA) qui représente les communautés à la fois rurales et urbaines à travers le continent, fait de grands progrès dans la lutte pour l’égalité des sexes et travaille sans relâche pour apporter une dimension sensible au genre aux politiques des collectivités locales et régionales de l’Afrique. »
Dans quelques semaines, REFELA lancera sa campagne, «Tolérance zéro pour la violence contre les femmes dans les villes et territoires africains.» CGLU Afrique encourage ses membres à participer à cette campagne et ce faisant, à montrer la détermination des dirigeants des collectivités locales et régionales africaines à soutenir l’abandon de ces pratiques qui n’honorent pas nos sociétés et nos communautés.