En se désengageant de l’accord de Genève, Felix Tshisekedi et Vital Kamerhé sont désormais rangés au rang des espions pour déjouer le plan de l’opposition.
Jamais deux acteurs politiques n’auront autant fait parler d’eux comme des espions dans l’opposition. Felix Tshisekedi, leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et son compère Vital Kameré, patron de l’Union pour la nation congolaise(UNC).
Les deux espions de l’opposition ont retiré leur signature de l’accord Lamuka qu’ils ont pourtant signé en bonne et due forme deux jours auparavant à Genève, en Suisse aux côtés de cinq autres membres que sont Jean Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Freddy Matungulu. C’était le dimanche 11 novembre dernier.
Par cet accord, les 7 leaders les plus représentatifs de la scène politique congolaise se sont engagés pour soutenir un candidat commun devant défier Emmanuel Shadari, le dauphin de Joseph Kabila lors de l’élection présidentielle du 23 décembre prochain.
C’est sur Fayulu qu’a été porté le choix des 7 leaders de l’opposition congolaise pour les représenter lors de cette joute de décembre prochain qui focalise l’espoir de tout un peuple.
Malheureusement, pour les Congolais, le désengagement de ces deux leaders est venu doucher leurs espoirs.
« C’est un véritable coup de poignard qui vient sérieusement amenuiser les chances de tourner la page Kabila », se lamente un Congolais de Libreville.
Pour justifier leur volte-face, les deux leaders ont prétendu s’être pliés au diktat de leurs bases respectives qui ont refusé de manger de ce pain-là. Pourquoi ne les avoir pas consultés en amont pour les édifier sur les enjeux de cet accord ?
De quoi se demander finalement s’ils ont et méritent véritablement le statut de leaders dont ils se gargarisent. Car, un leader, c’est celui qui porte une vision, en définit les contours et la transforme en projet d’intérêt commun en s’entourant des personnes susceptibles de le matérialiser.
Dans leur cas, il semble que les choses se sont passées autrement. En clair, dans le désordre du style « la charrue avant le bœuf ».
Ils se seraient donc rendus à Genève sans avoir consulté leurs bases à qu’ils auraient eu le temps d’expliquer la vision des élections, leurs intimes convictions et surtout le bienfondé pour l’opposition d’y aller en rangs serrés, avec un candidat unique.
Du coup, si vraiment les Congolais gardent le sens de discernement et un minimum de perspective, ils devraient logiquement tirer les leçons de ce feuilleton qu’ils qualifient déjà d’une conspiration contre le peuple en infligeant à ces deux leaders la sanction idoine qui s’impose, à savoir déchirer leur licence d’homme politique.
Ce qui du coup mettrait fin à leur carrière politique entachées par tant d’innommables turpitudes mêlées à une la versatilité maladive.
Presqu’à l’unanimité, les Congolais retiennent de ces deux personnages une image d’Epinal. Deux larrons en foire !
Felix Tshisekedi n’a rien d’un leader digne de ce nom. Son parcours scolaire bancal et approximatif doublé au manque des états de service dans l’appareil de l’Etat le rattrapent. Vraiment l’ombre de lui-même !
Du coup, il apparaît d’une grande évidence qu’il n’est pas structuré. Sans aucune vision, il ne lui reste alors qu’une seule chose : rééditer et reproduire le parcours de son père, son maître politique, qui a passé sa vie comme un Normand. Avec en prime une ribambelle d’engagements jamais respectés au grand dam des intérêts des populations. Du copier-coller grandeur nature !
Quant à Vital Kamerhé, c’est encore et toujours le clair-obscur. En observant de près le parcours du président de l’UNC et de différentes péripéties qui l’ont jalonné, des nombreux Congolais ont du mal à cerner avec exactitude son discours politique tortueux et volatile. Pire qu’un caméléon !
Un analyste de la scène politique congolaise n’hésite pas d’accuser Vital Kamheré de jouer à la chauve-souris ; tantôt, il flirte avec le pouvoir, tantôt il se dit membre à part entière de l’opposition.
Mais, à bien y regarder, ses atermoiements le rapprocheraient plus du profil d’un cheval de Troie infiltré pour le compte de….Suivez mon regard ! Voilà sans doute une bêtise qui, si elle n’ouvre pas un boulevard en faveur du dauphin de Kabila n’en fragilise pas moins les forces de l’opposition.
Peut-être que nos deux hommes gagneraient-ils à tirer le meilleur parti de cette grande leçon de la vie tirée de l’éditorial du journaliste Burkinabé Norbert Zongo. Extrait : « Les peuples comme les hommes finissent toujours par payer leurs compromissions politiques : avec des larmes, parfois du sang mais souvent dans la douleur ». A bon entendeur, salut !