Foin de tous les prophètes de malheur et de tous ceux dont le moral est de plus bas après les élections législatives d’octobre dernier qui ont vu le leadership politique changer à Bitam dans un silence de cathédrale.
Les anciens ont eu leur heure de gloire et il lui appartient désormais d’accepter les évidences du jeu démocratique de ce que veulent les populations. Pourtant, rien n’est perdu pour la ville…
Ce à quoi on assiste, personne ne l’a vu venir, à moins d’avoir des bésicles extraordinaires. Tony Ondo Mba a concocté un élément détonant : toucher le coeur des Bitamois habitués à des promesses qui changeaient de forme et de contenu pour passer dans les oubliettes de l’histoire. Un discours innovant, social et humain qui, du coup, a fait que les uns s’éclipsent et que les autres apparaissent.
Ainsi les habitués de l’animal politique ont été court-circuités le 6 octobre dernier ne sachant si le coucher du soleil était à l’Est alors qu’ils sont dans le grand Nord : signe évident d’un chamboulement et d’une annonce des présages difficiles à lire à défaut de faire appel pressant aux sages qui savaient ! Cette longue nuit d’intenses exaspérations, on le devait à l’homme qui a surgi sur des terres lézardées et fumeuses de ce volcan aux larves vertigineuses et suffocantes.
Spectacle de feu d’artifice pour les uns et de fantasmes rédhibitoires pour les autres.
Bitam est une ville reconquise par le PDG ! Elle l’est par la force de Brice Laccruche Alihanga (BLA), le Tout-puissant directeur de cabinet du Président de République, homme invisible qui auréole des jeunes gabonais à s’échiner à la tâche et en éclairer les éblouissements.
AJV et PDG unis pour faire voler en éclats les indécis comme Démocratie Nouvelle qui a mordu la poussière partout dans le Nord où le message a été rejeté de fond en comble !
Mais Tony a une ascension plus fulgurante que l’on n’espérait : élu de Bitam, ministre de l’Eau et de l’Energie allant jusqu’à remplacer Eyogho Edzang pour le bonheur des Bitamois qui récupèrent en quelque sorte le poste tant envié. Tandis qu’il est reconnaissant à ses parents et aux jeunes, c’est une manière de lancer un clin d’oeil au Distingué Camarade qui ne cesse de promouvoir les jeunes.
Aucun désir de vengeance ne peut éperonner les filles et les fils de Bitam, appelés à vivre à l’unisson. Maintenant, c’est le maçon qui est attendu au pied du mur pour confirmer tout le bien qu’on dit de lui.