Rien à avoir avec le titre d’un opus. Mais, c’est par cette allégorie que nous lançons le débat sur les curiosités qui se vivent au port d’Owendo où, au lieu de tirer le meilleur profit des commodités qu’offre le nouveau port, certains opérateurs économiques dont la Smag brillent par une option managériale pour le moins cocasse.
Des bateaux qui continuent d’accoster dans les installations de l’ancien port à Owendo, y déchargent allégrement leurs cargaisons dans des conditions techniques vétustes, approximatives et non optimales.
C’est le spectacle auquel assistent médusées les nombreuses personnes qui travaillent ou de passage au port d’Owendo lors du déchargement des sacs de blé (farine) destinés à la Société meunière et avicole du Gabon (Smag).
Cette situation qui parait pour le moins curieuse suscite des nombreuses interrogations de la part des observateurs qui ne comprennent rien du choix de cet acteur majeur dans l’activité céréalière.
L’étonnement est d’autant plus grand quand l’on sait qu’à quelques encablures de là se trouve le port de nouvelle génération flambant neuf construit grâce à un partenariat public privé.
Un fleuron technologique qui offre toutes les commodités facilitant une fluidité sans égale dans l’accostage, le trafic de bateaux et les conditions optimales de travail pour les agents ou le séjour de différents produits déchargés ou bien en attente de chargement. Ce n’est pas tout !
Outre les aménagements pour recevoir des containers et autres marchandises, il a également été installé des silos destinés au stockage pour le blé (farine). Répondant ainsi à l’impératif des aménagements durables qui prévoient chaque chose à sa place.
Dans le cas d’espèce, pourquoi la Smag ne décharge-t-elle pas ses cargaisons ni ne stocke sa farine dans les silos aménagés à cet usage dans les nouvelles installations portuaires ?
Y’aurait-il une volonté manifeste de boycotter les nouvelles installations portuaires qui ne dit pas son nom ? S’agit-il d’un acte de mauvaise foi sans aucune autre motivation comme cela est courant dans notre environnement ?
Serait-ce par souci de faire quelques économies ? L’opinion aimerait bien savoir ce qui se cache derrière cette attitude qui en étonne plus d’un!
Un exemple pour le moins prosaïque ! Si vous présentez cette affaire à un jouvenceau du collège qui s’initie à peine aux rudiments de la logique, sans arrière-pensée, il vous dira franchement que cela dépasse sa compréhension.
La preuve ? Mettez un jeune collégien face à une poubelle dans sa salle de classe. A peine à l’aide d’un conditionnement même de faible amplitude, par simple réflexe pavlovien, il saura intérioriser que cet ustensile se prête à recevoir les déchets.
Pourquoi alors certains opérateurs économiques bardés des compétences à l’instar de la Smag, du moins présume-t-on, se montreraient-ils frileux comme c’est le cas pour le moment pour tirer un profit maximal du plateau technique et autres commodités de fonctionnement mis à leur disposition et susceptibles de mieux servir l’opérationnalité de toutes les opérations au sein du nouveau port ?
Loin de nous l’idée de jeter l’anathème sur qui qui que ce soit, mais en tant qu’observateur, notre devoir est de susciter le débat.
Voir des silos aménagés vides dans le nouveau port alors que la Smag fait décharger sa farine dans les anciennes installations portuaires n’offrant aucun espace destiné à son stockage ne peut laisser personne sans s’interroger sur les tenants et les aboutissants qui motiveraient une telle option. Alors, à vos réactions, prêts, partez !
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