La médiation du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed commence à donner ses premiers fruits au Soudan.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a appelé les acteurs soudanais à une transition démocratique rapide. « L’armée, le peuple et les forces politiques doivent faire preuve de courage et de responsabilité en prenant des actions rapides vers une période de transition démocratique et consensuelle dans le pays (…). L’armée doit protéger la sécurité du pays et de son peuple et les forces politiques doivent réfléchir à l’avenir du pays », a-t-il déclaré.
Après une rencontre avec les responsables de la junte militaire et les représentants des manifestants, le Conseil militaire dit accepter à revenir à la table des discussions. Les manifestants sont dans la même disposition d’esprit, mais après la violente répression qu’ils ont essuyée, ils mettent cependant des conditions avant de reprendre le dialogue.
Selon Jeune Afrique, l’un des leaders de l’opposition a réclamé la « reconnaissance » par le pouvoir des violences pendant l’évacuation du sit-in le 3 juin, une « commission d’enquête internationale » et la « libération des personnes arrêtées », le respect des « libertés publiques », la fin du « blocage d’internet » et le « retrait » de la présence militaire à Khartoum et à travers le pays.
Cette médiation de l’Ethiopie, qui tient à la stabilité de son voisin, alors que fusent des soupçons sur la présence de mercenaires tchadiens au sein de la Force de Soutien Rapide, responsable des violences contre les manifestants.
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