Le correspondant de Radio France internationale (RFI), Yves-Laurent Goma, s’est vu interdire d’exercer son métier de journaliste pendant deux mois, à cause d’un article «mensonger» sur le chef de l’Etat, selon la Haute autorité de la communication.
Le correspondant de Radio France internationale (RFI) au Gabon, Yves-Laurent Goma, est interdit pour deux mois d’exercer la profession de journaliste dans le pays, indique la Haute autorité de la communication (HAC) dans un communiqué publié jeudi. En cause, un reportage du journaliste publié le 17 août dernier sur le site Internet de RFI, à l’occasion de la fête nationale gabonaise présidée par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
«Ali Bongo, assis à côté de son épouse Sylvia, a admiré le passage devant la tribune, des unités de son armée. A aucun moment, il ne s’est levé, comme autrefois», écrivait notamment le journaliste. Un «contenu mensonger» selon la HAC, qui dénonce «des informations inexactes avec une insinuation malveillante mettant en cause l’intégrité physique du président de la République». Le président, «conformément aux directives du protocole d’Etat, s’est levé chaque fois que nécessaire», poursuit le régulateur.
Dans un communiqué publié ce vendredi sur le site Internet de la radio, la direction de RFI déplore le retrait de l’accréditation de son correspondant au Gabon. «Yves-Laurent Goma a toujours travaillé en toute bonne foi. RFI est attachée à la liberté de l’information et souhaite que son correspondant retrouve au plus vite son autorisation de travail, afin qu’il continue de couvrir l’actualité gabonaise, comme il le fait sans discontinuer depuis 17 ans», peut-on y lire.
Une décision qui risque de peser lourd dans le rapport annuel de RSF, notamment dans le classement du Gabon en terme de liberté de la presse.
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