Centrafrique: Bangui en état d’alerte

Les casques bleus de la MINUSCA état d'alerteLes casques bleus de la MINUSCA
Partagez!

Des barrages ont été érigées par des ex-Séléka démobilisés dans la nuit du 18 mai. Ils se sont déployés autour des institutions Républicaines pour prévenir une éventuelle attaque des Anti-Balaka dans la capitale. Bangui est en état d’alerte.


Autour du siège de l’Assemblée Nationale par exemple, se trouvent des barricades. Des hommes lourdement armées veillent au grain. Ils sont parés à toute éventualité. Surtout que des informations faisant état d’une attaque d’envergure des Ant-Balaka sur la capitale circulent. Les ex-Séléka eux restent mobilisés et déterminés à protéger le siège des institutions Républicaines. Car, si les Anti-Balaka venaient à prendre le contrôle de la capitale, le régime Touadéra tombera et les ex-Séléka paieront énormément. Raison pour laquelle, ils sont déjà en état d’alerte.

Il faut préciser que depuis la chute du président François Bozizé en 2013 provoquée par les rebelles séléka majoritairement musulman, le pays peine à se relever du chao de la guerre civile. Les musulmans ayant engagé une chasse aux sorcières contre les chrétiens ont permis la création d’un autre groupe rebelle : les Anti-Balaka. Majoritairement chrétien les Anti-Balaka ont lancé une contre offensive aux musulmans. Malgré de nombreux efforts de la communauté internationale notamment l’opération des forces française (Sangaris), des Nations Unies (Minusca). Mais aussi les gouvernements des pays de la communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (Cemac) la paix et la sécurité n’ont pas été ramenées en Centrafrique. De même, l’arrivée au pouvoir de Faustin Archange Touadéra, qui avait suscité de nombreux espoirs de paix n’a rien changé.

Aujourd’hui, la situation sécuritaire du pays s’est considérablement dégradée et les deux groupes rebelles s’affrontent sur toute l’étendue du territoire causant au passage des massacres civils et de nombreux dégâts matériels. Ainsi, Bria, Bambari, Bangassou pour ne citer que ceux villes sont meurtries par des conflits armées. Le président Touadéra dépassé par les événements a indiqué hier que la paix de son pays ne dépendait pas de lui. Cette crise sécuritaire a déjà des répercussions politiques.

Son premier ministre, Mathieu Sarandji est actuellement visé par une motion de censure du parlement. Celle-ci appelle à sa démission dans un délai de 72 heures. Toute chose qui laisse croire que le président Touadéra est lui même assis sur des braises. Car son incapacité à ramener la paix et la sécurité dans ce pays est de plus en plus décriée.

Comments

commentaires

Actualité africaine

About the Author

Destin Mballa
Destin Mballa, journaliste camerounais.

Be the first to comment on "Centrafrique: Bangui en état d’alerte"

Laisser un commentaire