Après l’attaque de plusieurs institutions qui a fait huit morts, la mission de l’ONU en Centrafrique a repris le contrôle de Bambari au centre du pays.
Selon le porte-parole de la mission onusienne, Bambari n’est pas tombée, elle doit rester une ville sans groupes armés. La Minusca n’entend pas laisser cette ville symbole du retour de l’autorité de l’Etat entre les mains de groupes armés.
Vladimir Monteiro affirme que le contrôle de la ville a été rapidement rétabli après l’attaque des hommes armés présumés affiliés au groupe armé « Union pour la paix en Centrafrique (UPC) » qui ont attaqué la gendarmerie de Bambari, le commissariat, ainsi que la base de la Minusca dans la ville. Ferdinand Delmas Nzapalainga, coordonnateur de la société civile de Bambari, a laissé entendre que la paroisse catholique Saint Jean a été aussi attaquée et un véhicule pick-up de l’ONU a été volé par les hommes armés.
Située à cheval entre plusieurs zones d’influences de groupes armés, Bambari jouissait jusqu’alors d’un calme relatif depuis l’intervention de la Minusca début 2017 pour en déloger l’UPC qui en avait fait sa base. Depuis, l’ONU avait fait de Bambari la vitrine de son intervention en Centrafrique, arguant que la ville était « sans arme ni groupe armé ». Des initiatives intercommunautaires y ont vu le jour ces derniers mois.
A noter qu’en Centrafrique, l’Etat ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail.