Centrafrique : Une enquête pour 12 morts au PK5

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Un calme relatif était pourtant revenu peu à peu au PK5 depuis quelques jours après des semaines de tension qui avaient bloqué toute activité économique.

La Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a ouvert mercredi une enquête pour déterminer les circonstances du décès des douze personnes dans des violences consécutives à l’explosion d’une grenade.

Plusieurs victimes des violences dans le quartier musulman du PK5 de Bangui ont été accueillies au centre de santé Henry Dunand, géré par la Croix-rouge centrafricaine situé au cœur du PK5. Les boutiques de ce quartier qui est le poumon économique de la capitale centrafricaine, ont de nouveau fermé après ces nouvelles violences.

Confirmant cette information, l’imam de la mosquée Ali Babolo du quartier commerçant et à majorité musulmane a indiqué que depuis avril, une opération de démantèlement des bases des milices du quartier par l’ONU, accompagnée des forces de sécurité centrafricaines, avait abouti à des combats et ont fait plusieurs dizaines de morts dans le quartier.

Les violences s’étaient ensuite propagées à proximité du quartier, avec en particulier l’attaque d’une église catholique le 1er mai qui avait fait au moins 24 morts et 170 blessés. Des barricades de fortune avaient été érigées dans la foulée dans plusieurs quartiers de la capitale. Plusieurs marches et des journées « ville morte » ont été organisées en protestation contre les violences à Bangui.

Rappelons que la Centrafrique a basculé dans la violence et le chaos en 2013 après le renversement de l’ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka pro-musulmane, entraînant la contre-offensive de groupes antibalaka, milices se présentant essentiellement comme chrétienne.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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