Les prochaines élections locales en Côte d’Ivoire verront un duel épique dont l’intérêt dépassera les frontières de la commune abidjanaise d’Abobo.
Elles iront au-delà même du pays car les deux leaders de la révolution ivoirienne que sont Guillaume Soro et Hamed Bakayoko vont s’y affronter.
Hier copains et alliés comme larrons en foire, mais aujourd’hui ils se regardent en chiens de faïence. La rivalité politique et les égos en ont fait des adversaires acharnés et même des ennemis irréductibles et irréconciliables.
Jusqu’ici tout le gotha politique ivoirien savait que le président de l’assemblée nationale, l’honorable Guillaume Soro, avait des vues sur la commune d’Abobo dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan.
Ses sympathisants battaient déjà campagne en ces lieux quand, à la surprise générale, le RDR, parti du président Alassane Dramane Ouatarra (ADO) décidera d’investir Hamed Bakayoko comme candidat sur ce même siège. On aurait dû s’en douter, car entre ces deux leaders les couteaux sont tirés et cette confrontation annoncée accentue un peu plus l’escalade.
Il fera chaud et même très chaud sur les bords de la lagune abrié à Abidjan. Car au-delà de la commune d’Abobo, le véritable enjeu de cette lutte à mort est bel et bien la succession d’ADO.
Prions que les partisans et sympathisants de ces deux enfants terribles n’aient pas le sang chaud et que les leaders prêcheront l’apaisement et feront de cet épisode redouté une belle parenthèse démocratique pour le peuple Ivoirien qui n’a que trop souffert.
