Octavien Ngenzi, 60 ans, et Tito Barahira, 67 ans en juin, qui se sont succédé à la tête de leur bourg rural de l’est du Rwanda, ont toujours nié leur implication dans les massacres.
A l’issue de deux mois de procès, ils avaient été jugés coupables de “crimes contre l’humanité” et « génocide”, pour « une pratique massive et systématique d’exécutions sommaires” en application d’un « plan concerté tendant à la destruction” du groupe ethnique tutsi.
Leur condamnation était la seconde et la plus lourde prononcée en France en relation avec les massacres de 1994 au Rwanda, après celle – confirmée en appel – de l’ex-capitaine de l’armée Pascal Simbikangwa à 25 ans de réclusion, pour génocide et complicité de crime contre l’humanité.
Arrêtés en France, ils y ont été jugés en vertu de la compétence universelle des juridictions françaises pour les crimes les plus graves.
L’accusation avait situé les bourgmestres au coeur de la machine génocidaire : un Ngenzi « opportuniste”, qui va « basculer du côté obscur”, et un Barahira « granitique”, qui « a nié l’existence du génocide”.
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