Quelques jours ont suffi aux tenants de l’Appel à agir de faire la propagande et d’aller saisir la justice.
Le ministre de l’Intérieur est passé à la principale édition du journal télévisée de 20h pour demander au Procureur de la République de s’occuper des membres de l’Appel à agir et des autres agitateurs.
Depuis le 10 janvier dernier, le collectif de dix membres dans lequel se trouve un élu de Mitzic ont évoqué la vacance du pouvoir en application de l’article 13 de la constitution. Selon le ministre d’Etat, les membres du collectif s’illustrent par des actes de défiance de l’autorité de l’Etat.
En tant que représentant de cette autorité, il a mis en garde contre l’hydre confusionniste et ses appétits de pouvoir en qualifiant ce mouvement de « groupuscule ». Beaucoup se délectent d’avoir parlé de sosie, de vacance du pouvoir prétextant que le président Ali Bongo Ondimba est incapable de diriger le pays alors qu’ils n’ont aucune preuve médicale dans leur dossier.
Jeudi dernier, à la vitesse de l’éclair, ils ont déposé auprès du président du tribunal un référé d’heure en heure pour exiger la mise en place d’une commission médicale qui examinerait les capacités physiques du président de la République.
Ces réunions se tiennent visiblement sans autorisation du ministère de l’Intérieur, a regretté la tutelle avant de s’attaquer aux syndicalistes qui abandonnent manifestement leur champ des revendications corporatives en embrassant la cause politique.
Rappelons que cette opposition composite et divisée n’a eu que moins de deux élus pour prétendre tirer la couverture à eux car ils n’ont pas de ministre qui intègre le haras du gouvernement, et leur position dans le débat actuel est toute en nuances.
Les Démocrates qui sont la première force de l’opposition au sein de l’Assemblée balaient d’un revers de la main cette argutie. Ce n’est pas ce détail qui fera tirer les marrons du feu pendant qu’ils affichent des ambitions politiques, ces ONG usent de la manipulation de l’opinion à des fins inavouées parce que ces vibrionnants acteurs de la société civile communient dans l’intransigeance: au tribunal de se prononcer.