Au lieu d’une sanction forte d’exclusion, c’est une simple suspension que le secrétaire général du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) a écopé pour avoir accepté d’intégrer le troisième gouvernement du second mandat d’Ali Bongo.
Michel Michel Menga M’Essone vient de perdre ses charges, mais il revendique son appartenance à cette formation politique cher à Alexandre Barro Chambrier en tant que membre formateur juste pour causer le trouble.
Il a été pris en flagrant délit. Et en application des dispositions de l’article 132 des statuts du parti et en attendant l’application des dispositions subséquentes, le Rassemblement héritage et modernité a suspendu son secrétaire général, Michel Menga M’Essone de ses charges. Dans une déclaration lue le 5 mai dernier par le secrétaire général adjoint chargé de la mobilisation, porte-parole du parti, Faustin Laurent Bilie Bi Essone, il a été relevé que cette nomination est proprement de nature à créer la confusion dans les rangs de l’opposition.
«C’est donc à titre personnel que monsieur Michel Menga M’Essone a fait son entrée au gouvernement. Sa décision n’engage pas le RHM», a précisé Faustin Laurent Bilie Bi Essone. Prenant acte de la décision de nomination de leur membre au poste de ministre d’Etat, ministre de l’Habitat, « le Rassemblement héritage et modernité », a-t-il martelé, « rejette toute participation à un quelconque gouvernement formé et dirigé par Ali Bongo ».
Michel Menga M’Essone a fait un choix que certains compatriotes ont tenté avant lui. Il s’agit notamment de Mme Estelle Ondo qui a été virée de l’Union nationale et de Florentin Moussavou qui est aujourd’hui l’ombre de lui-même. Le RHM par la voix de son porte-parole a invité l’ensemble des membres de l’opposition « véritable » à la vigilance et à l’unité.
Et de conclure : «nous exhortons tous nos compatriotes au Gabon et de la diaspora, à demeurer mobilisés et concentrés sur notre objectif : le respect de la souveraineté du peuple gabonais et l’alternance démocratique dans notre pays».
L’opposant a fait sa déclaration, mais l’avenir nous édifiera d’avantage. Avec l’intention affichée par le pouvoir d’isoler l’opposant radical, Jean Ping, rien ne prouve que d’autres membres de l’opposition ne suivront pas les pas de Michel Menga. La position du Rassemblement Héritage et Modernité de participer aux prochaines élections législatives contre l’avis de Jean Ping en dit long. Qui vivra verra.
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