L’opposant et ses pairs espèrent imposer une coalition à l’Assemblée nationale afin de partager le pouvoir avec le président Ali Bongo Ondimba.
Après avoir lamentablement échoué à la dernière présidentielle, Jean Ping a encore un brin d’espoir. Il veut la jouer cette fois-ci sur le terrain des législatives de cette année. C’est vrai les législatives qui ne sont plus lointaines sont surtout certaines. Ali Bongo Ondimba lui-même l’a confirmé au cours de son adresse à la Nation le 31 décembre 2017. Ainsi, les états majors de nombreux partis politiques sont déjà en effervescence. Un vent de précampagne souffle même sur le Gabon.
De son côté, Jean Ping avec l’aide de ses partisans veulent saisir cette opportunité pour renforcer la présence de l’opposition au parlement majoritairement aux couleures du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir). A cet effet, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, qui a rejoint l’opposition pour le compte de « Les Démocrates » invite ses paires tels que Alexandre Barro Chambrier, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Zacharie Myboto, Benoit Mouity Nzamba, Louis-Gaston Mayila à se ranger une fois de plus derrière Jean Ping.
Le président de Les Démocrates pensent que la Coalition pour la Nouvelle République (CNR, coalition autour de Jean Ping) doit serrer les rangs pour avoir le maximum de sièges au parlement.
Du côté de la majorité, on ne compte pas baisser les bras pour laisser la place aux opposants. Mais pour le moment, rien n’est encore officiel, les candidats ne sont pas encore prononcés.
Cependant, le gouvernement devrait avant tout relever de nombreux défis, tels que la révision des textes de loi et des listes électorales.
Il faudra aussi opérationnaliser certaines structures en charge de la gestion des élections, à l’instar du Centre gabonais des élections, de l’autorité de régulation de la communication. A cela s’ajoute le problème de redécoupage des circonscriptions.
Si depuis 1990 aucune solution n’a été apportée à cet effet, le gouvernement est désormais résolu à le faire et voir dans quelle mesure augmenter le nombre de députés. Un travail gigantesque, que le ministère de l’intérieur doit réaliser en peu de temps. Ce département ministériel, d’après le porte-parole du gouvernement Alain-Claude Bilie By Nze, a jusqu’à fin février pour proposer un plan d’action.