Mali : La mort de Kassé Mady Diabaté, une immense perte de la culture mandingue

Kassé Mady Diabaté KirikéKassé Mady Diabaté Kiriké
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Décédé vendredi à la clinique Pasteur de Bamako à la suite d’un accident vasculaire cérébral, le chanteur Kassé Mady Diabaté, l’une des plus grandes voix du Mali, descendant d’une longue lignée de griots mandingues, a été inhumé samedi loin de son village Kela, près de Kangaba, à une centaine de kilomètres de la capitale.

Officier de l’Ordre national en décembre 2017, papa Kassé Mady Diabaté né en 1949, au cœur du « Mandé », berceau de l’empire du Mali au XIIIème siècle, est une immense perte pour la culture mandingue, pour les musiques africaines et pour tout le patrimoine de l’humanité. Appartenant à la même génération que Salif Keïta, ce « djeli » (griot en malinké) a fait partie de formations réputées (Las Maravillas du Mali, Orchestre instrumental du Mali…) et participé à de nombreux projets transversaux, notamment avec le flamenco ou le blues.

Comme sa voix douce, nuancée dans les graves, se distinguait de celle de la plupart des griots, plus entêtante, il faut compter encore plusieurs décennies pour que cette voix soit éteinte. Elle est toujours présente, appréciée, et ce malgré les changements de modes  Et pourtant ce n’est qu’en 1989 qu’il sortira son premier album solo, Fodé.

Au Mali, la voix de Kassé Mady Diabaté est une telle évidence qu’on pourrait la classer comme patrimoine national », a témoigné le musicien et producteur Oumar Diallo, dit Baroubleni, qui a accompagné Ali Farka Touré, autre grand nom de la musique malienne.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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