Le chef de l’État a pris part mardi à ces assises qui visent à apaiser les tensions et à réconcilier les congolais dans cette partie du pays.
La paix dans le Kasaï, un véritable défi, un gros challenge pour Joseph Kabila. La région en proie aux violences depuis 2016 accueille depuis mardi un forum pour la paix. Outre le chef de l’État, le premier ministre, Bruno Tshibala et plusieurs hautes personnalités y sont également présentes. Pour Joseph Kabila, la paix est primordiale dans cette région afin d’asseoir le développement. Mais, l’opposition parle ambiguïté de la part du pouvoir.
Le député Claudel Lubaya qui a boycotté comme de nombreux autres opposants le forum estime qu’il s’agit en réalité d’un mini congrès du parti au pouvoir, le Parti du Peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Le porte-parole du Rassemblement de l’opposition, Elie Mputu a exigé que le gouverneur de la province du Kasaï Central prenne part à ces assises. Seulement, retenu à Kinshasa depuis un moment, ce dernier est visé par une enquête administrative depuis le déclenchement des violences.
Le régime de Joseph Kabila réclame d’ailleurs sa démission car les autorités congolaises estiment qu’il est celui par qui la violence est venue. Donc, les autorités pensent que sa démission va mieux apaiser les tensions.
Il faut rappeler que les violences au Kasaï surviennent à cause de la mort du chef coutumier Kamuina Nsapu en août 2016. Ce dernier s’était révolté contre les autorités congolaises qui l’ont abattu au cours d’un raid des forces de sécurité.
A ce jour le bilan dressé par l’église catholique fait état de plus de 3000 morts et 1,4 million de déplacés. Les Nations Unies parlent de 100.000 morts parmi lesquels ses deux experts tués en mars derniers.