Dernièrement, plus d’un Sénégalais a été ému, pour ne pas dire scandalisé, par la course de l’ancien ministre Me Madické Niang pour se réfugier dans un ministère.
Il ne tenait pas à suffoquer de l’odeur des grenades lacrymogènes balancées par les policiers contre lui et ses camarades qui tentaient de braver l’interdiction de leur marche, dans un périmètre où les rassemblements sont interdits par un arrêté signé du temps où Madické était ministre.
Mais de qui se moque-t-on alors, se demandera même un gamin. C’est de l’infantilisme politique simplement. Si ce ne sont des provocations pour tenter de déstabiliser le Sénégal. Au profit de qui ? Pourtant Madické est un avocat. Personne donc n’a besoin de lui rappeler que force doit respecter à la loi. Car la stabilité de la République en dépend.
Il y va de la sécurité des citoyens et de leurs biens. C’est pourquoi on ne peut comprendre que le même groupe d’agitateurs menace le pays, si le maire de Dakar n’est pas sorti de prison. Un autre défi contre la République. Car seul le verdict du Tribunal doit prévaloir dans un pays de droit.
Et quand l’indépendance de la Justice est bafouée, l’anarchie ne pourra que s’installer. Incompréhensibles sont également les acharnements récurrents contre le procureur de la République. Car, Serigne Bassirou Guèye est dans son rôle et doit l’accomplir.
Que serait le Sénégal s’il n’y avait pas un maître des poursuites ? Combien de fois le Ministère public a rendu service à la Nation ? C’est grâce aux charges du Procureur et de la plaidoirie des avocats de la Défense qu’il peut y avoir des débats publics et contradictoires. Ce sont eux qui permettent au Tribunal de trancher en âme et conscience.
La Justice sénégalaise est citée partout comme référence. Pour preuve c’est à Dakar qu’a été jugé et condamné l’ancien président tchadien, Hissène Habré. C’est donc dire, au total, que les tentatives de fronde contre les magistrats ne sont rien d’autre que des dérives de la raison.