Les Etats-Unis claquent la porte du Conseil des droits de l’homme

Nikki HaleyNikki Haley
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Un retrait de plus dans la longue liste des désengagements américains.

La représentante américaine auprès des Nations unies a formalisé mardi 19 juin dernier la décision de la Maison Blanche de claquer la porte du Conseil des droits de l’homme (CDH), un organe onusien basé à Genève, alors que son mandat y courait en principe jusqu’en 2019.

C’est un retrait qui ne prend pourtant personne par surprise. Car depuis son arrivée à la tête de la mission américaine à l’ONU, en janvier 2017, Nikki Haley n’avait eu de cesse d’agiter la menace d’un départ. Faute d’obtenir une réforme en profondeur du CDH – elle souhaitait pouvoir exclure les membres ayant commis de graves violations des droits humains –, l’ambassadrice est donc passée à l’acte.

L’ambassadrice américaine aux Nations unies (ONU) a qualifié cette instance d’hypocrite, d’égoïste, d’être partiale envers Israël et une source d’embarras pour les Etats-Unis critiqués pour leur politique migratoire. Ce départ fait suite à la sortie d’un accord de libre-échange transpacifique, à celle de l’accord de Paris sur le climat, ainsi qu’à celle de l’accord sur le nucléaire iranien.

Il vient par ailleurs s’ajouter au retrait de l’Unesco, effectif depuis décembre 2017, et ne fait que confirmer la politique unilatéraliste et volontiers isolationnistes d’une administration Trump défiante à l’égard des organisations internationales.

Tout en s’en prenant particulièrement à la République démocratique du Congo, qui y siège, tout comme au Venezuela, à la Chine, à l’Egypte ou à l’Iran, elle a fustigé le fait que pendant trop longtemps, le CDH a protégé les auteurs de violations des droits de l’homme et il a été un cloaque de partis pris politiques.

Elle a assuré que ce retrait ne signifiait en rien un désengagement des Américains en faveur des droits de l’homme, dont elle s’est fait le héraut.  Aussi, elle s’est bien gardée de mentionner l’Arabie saoudite ou les Emirats arabes unis, qui conduisent une offensive militaire depuis trois ans au Yémen plongeant le pays dans une crise humanitaire dramatique.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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